Iurre BIDEGAIN

Le personnel de l’hôpital Marin d’Hendaye en grève

Appelé par le syndicat FO, le personnel de l’hôpital Marin d’Hendaye s’est mobilisé ce vendredi 21 juin pour réclamer plus d’effectifs et une prime de retour sur le repos hebdomadaire. Ils comptent poursuivre leur mouvement jusqu’à obtenir de meilleures conditions.

Le personnel réclame plus d’effectifs et une prime de retour sur le repos hebdomadaire. ©Guillaume Fauveau
Le personnel réclame plus d’effectifs et une prime de retour sur le repos hebdomadaire. ©Guillaume Fauveau

"Hôpital en colère". La pancarte est lisible depuis quelques mois à l’entrée de l’hôpital Marin d’Hendaye. A l’appel du syndicat FO, un mouvement de grève est lancé depuis le 21 mai. Les grévistes n’en peuvent plus et dénoncent des effectifs sous-dimensionnés. Ils ont exprimé leur colère devant l’établissement ce vendredi 21 juin.

"Une pancarte est accrochée dans chaque établissement", nous avertit une des aide-soignantes mobilisées. Un premier préavis de grève avait été déposé par le personnel du pavillon Grancher, puis les agents des bâtiments Colbert et Marfan se sont associés au mouvement.

Véronique Escudero, aide-soignante et secrétaire du syndicat FO au sein de l’établissement, a pris la parole devant la presse pour dénoncer la situation "très compliquée". Selon elle, sur un ensemble de treize services, il leur manque 38 agents. Ils concernent les non-remplacements de 24 aides-soignants, quatre infirmières, un auxiliaire de puériculture et huit personnels ouvriers". Elle déplore que les agents soient de plus en plus fatigués et que "jamais il y a eu autant d’arrêt maladies".

Prime réclamée

Les grévistes réclament une prime de retour sur le repos hebdomadaire, suite à la situation vécue les week-ends. La syndicaliste dénonce que le personnel est appelé à revenir les samedis et dimanches. "Si les agents mettent entre parenthèse leur vie privé, au moins que ça soit indemnisé. Nous ne sommes pas des esclaves", souligne-t-elle.

Pascal Hoop, directeur de l’hôpital Marin, affirme qu’il y a bien un décalage entre les effectifs théoriques et les réels. Les raisons évoquées sont, selon lui, une augmentation des congés maternels, des restrictions médicales subies par certains agents et la prise progressive de quelques médecins traitants. Un décalage qui, comme le dénoncent les salariés, "prend plus de proportions durant les week-ends", quand assurer ces effectifs "devient une problématique".

Face aux avis de danger grave et imminent déposés par la CGT, FO et Sud Santé, la direction a fait quelques propositions. Elle a proposé de créer deux emplois supplémentaires, une attribution de 40 mensualités de remplacement d’aide-soignants et un appel au volontariat pour assurer l’effectif durant les fins de semaine. Des solutions critiquées par le syndicat FO.

Les agents comptent donc poursuivre leur combat et souhaitent recueillir du soutien de l'extérieur, tel que celui du maire Kotte Ecenarro. "Il va falloir qu’on bouge", résument-ils.