Anaiz Aguirre Olhagaray

Services publics : manifestation à Hendaye le 22 juin

Un collectif de citoyens hendayais, réunissant notamment des membres de la CGT et du Parti Communiste, appelle à la manifestation ce samedi 22 juin pour demander la réouverture du bureau de poste d’Hendaye Plage.

Le collectif craint que d'autres services publics ne ferment, comme la trésorerie de Biarritz. © Bob EDME
Le collectif craint que d'autres services publics ne ferment, comme la trésorerie de Biarritz. © Bob EDME

Le commissariat, la trésorerie, la Poste de Behobie… et puis la Poste d’Hendaye Plage. La commune frontalière souffre de voir disparaître, un à un, ses services publics censés assurer la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Samedi 22 juin à 10h30, un collectif citoyen composé de membres des syndicats CGT et Solidaires, du Parti communiste (PCF), de la France Insoumise et de Gilets jaunes marchera à travers les rues d’Hendaye au départ de la place de la mairie, pour demander la réouverture du bureau de Poste d’Hendaye Plage.

“Cet été, cela va être problématique. Ça va coincer” craint Dominique Mélé, membre du PCF. “Ça coince déjà !” s’exclame sa camarade Marie-Claude Hourquescot de l’union locale CGT. “Il y a une volonté politique de fermeture, dont nous allons être les victimes. Il y aura des dommages collatéraux”, estiment les membres du collectif hendayais, déterminés à ne pas rester les bras croisés, espérant parvenir à mobiliser la population hendayaise impactée par la fermeture de ces services publics.

Exclusion sociale

“Beaucoup de gens n’ont pas Internet. A Hendaye, on a énormément de personnes handicapées, des personnes âgées, des patients de l’Hôpital Marin”, souligne Margot, Gilet jaune. Pour le collectif, la “spécificité” d’Hendaye, ville frontalière, n’est pas prise en compte. “Des résidents natifs de l’autre côté ont besoin de la Poste pour voter par correspondance”, prend pour exemple Marie-Claude Hourquescot. Dominique Mélé considère que “c’est de l’exclusion sociale”.

Quant au maire Kotte Ecenarro, de l’avis des membres du collectif, celui-ci ne soutient que “très discrètement” le maintien de la Poste. “Il a laissé faire la fermeture”, lâchent-ils. Le courrier qu’ils ont adressé aux élus politiques serait resté lettre morte, mais ils gardent espoir : dans certaines communes, la lutte a payé, et le bureau de poste a rouvert.