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12 mois de prison avec sursis requis contre Didier Borotra

Le procès lié à l’affaire des contrats de la Cité de l’Océan a eu lieu ce jeudi 16 mai, auprès de la cour d’appel de Pau. Le procureur a demandé une peine de 12 mois d’emprisonnement avec sursis et 35 000 euros d’amende pour l’ancien maire de Biarritz, Didier Borotra.

Didier Borotra, ancien maire de Biarritz. (Gaizka IROZ)
Didier Borotra, ancien maire de Biarritz. (Gaizka IROZ)

"Je n’ai rien à voir". Une nouvelle fois, Didier Borotra a maintenu sa version lors du procès lié au contrat signé entre la SEML Biarritz Océan et sa fille Sophie, procès qui a eu lieu ce jeudi 16 mai au sein de la cour d’appel de Pau. Le procès devait avoir lieu en décembre 2018, mais avait été repoussé. Didier Borotra n'était pas assis tout seul sur le banc des accusés. Sa fille Sophie Borotra et l’ancienne directrice de Biarritz Océan, Françoise Pautrizel, étaient aussi sur le banc des accusés.

Le collectif Ramdam présent lors de l'audience s’est fait l’écho du procès sur son compte twitter. Le procureur a requis 12 mois d’emprisonnement avec sursis et 35 000 euros d’amende pour l’ancien sénateur et maire de Biarritz. Il a également demandé qu’il n’exerce plus de fonctions publiques, ni ne puisse jouir de ses droits civiques pendant une durée de cinq ans. En ce qui concerne sa fille Sophie Borotra et Françoise Pautrizel, le parquet a demandé quatre mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende, le tout assorti de sursis.

La cour de Pau doit déterminer si une prise illégale d’intérêts a existé concernant le contrat signé par la SEML Biarritz Océan présidée par Didier Borotra, et sa fille Sophie Borotra, alors dirigeante d’une société. Celle-ci avait été employée pour un audit. L’ancienne directrice est poursuivie pour complicité de prise illégale d’intérêts et Sophie Borotra pour recel de biens.

Le procès a débuté par une énumération de reproches, auxquels Didier Borotra a répondu ne pas être responsable. Sa fille maintient ne pas avoir tenu ses parents au courant de ses activités. La directrice, à son tour, a souligné les "résultats fantastiques" de l’embauche de Sophie Borotra. Deux contrats d’un coût total de 35 000 euros avaient rapporté une économie de 48 000 euros par an à la Cité de l’Océan.

Le procureur a tenu un discours ferme, évoquant d’abord "les scandales politico-financiers" qui ébranlent ces dernières années la société. Mettant en évidence l’expérience de l’ancien maire et l’ancienne directrice, il a même affirmé que le tribunal de Bayonne "avait avalé des couleuvres", lors de la première audience. Celui-ci avait acquitté les accusés, et le Parquet avait fait appel de cette décision. Les avocats de la défense, de leur côté, après avoir demandé une suspension d’audience, ont plaidé l'acquittement. Le jugement sera rendu le 29 août.