Un Plan vélo pas si véloce. L’adhésion à l’association Txirrind’ola a fait l’unanimité, mais elle a surtout été l’occasion pour Mathieu Bergé, du groupe d’opposition Demain Bayonne, de tacler la majorité sur l’"attention parcellaire" accordée aux enjeux de la politique cyclable.

"Il serait grand temps de déterrer le PDU [Plan de déplacements urbains]", martèle l’élu d’opposition. Un document qui, rappelle-t-il, a été soumis à l’approbation des élus le 10 juillet 2015. "Classé sans suite, comme le précédent PDU", lâche-t-il. "Et pourtant, le Plan vélo devrait être une orientation majeure pour lutter efficacement contre les bouleversements climatiques". Des propos qui rappellent la récente action du mouvement Bizi!, lors de la marche pour le climat du 16 mars.

Ancienne militante des Verts devenue membre de la majorité municipale, Martine Bisauta ne cache pas sa satisfaction qu’une délibération où se joue la somme d’à peine 50 euros suscite un tel débat sur la chose écologique. "Je vais pouvoir rendre les clés du camion", dit-elle avec fierté. L’écolo de la première heure nuance toutefois : "Comme les nouveaux convertis, vous voudriez que les choses aillent très vite".

Politique "des petits pas"

"Le Plan vélo voté en 2015 était extrêmement ambitieux. Mais on se rend compte que cinq ans après, pratiquement rien n’a été fait", détaille Mathieu Bergé quelques jours après le conseil municipal. "La politique des 'petits pas' n’est plus acceptable", déclarait-il alors.

La colère gronde aussi du côté des usagers du vélo, notamment au quartier Saint-Esprit. Pascal Ballatore, co-président de l’association Avap (Allons à Vélo, Allons à Pied), a interpellé la municipalité afin de savoir pourquoi aucun aménagement cyclable n’a été prévu sur le boulevard Alsace-Lorraine, "alors qu’une partie vient tout juste d'être rénovée. Pourtant, le code de l’environnement et le Plan vélo de l’Agglomération le prévoient...", s’interroge-t-il dans son courrier. La vélorution est un peu trop tranquille, aux yeux de certains.