Xan Idiart

Réforme judiciaire : le président du tribunal de Bayonne veut rassurer les avocats

Lors de l'audience solennelle de rentrée judiciaire, Gérard Denard s'est particulièrement adressé aux robes noires nombreuses dans la salle. Selon lui, le tribunal de grande instance de Bayonne a peu de risque de perdre des compétences ou de fusionner avec une autre entité.

Le tribunal de grande instance de Bayonne a présenté les projets 2019. ©Isabelle Miquelestorena
Le tribunal de grande instance de Bayonne a présenté les projets 2019. ©Isabelle Miquelestorena

Ça se bouscule au tribunal de grande instance de Bayonne ce 18 janvier au matin. Magistrats, bâtonniers, officiers de police, de la gendarmerie, de l'armée, des élus comme Jean-René Etchegaray maire de Bayonne, ou Max Brisson sénateur des Pyrénées-Atlantiques assistent à l'audience solennelle de la rentrée judiciaire 2019. Et puis, sous leurs robes noires, pléthore d'avocats sont tout ouïs. Le président du tribunal Gérard Denard tient à les rassurer. "Nous n'avons pas à nous inquiéter quand à l'avenir du tribunal".

Pour rappel, beaucoup d'avocats ont dernièrement manifesté leurs craintes à propos de la réforme judiciaire voulue par le gouvernement. Celle-ci prévoit la fusion des tribunaux d'instance avec les grandes instances (TGI). Certaines des fonctions assurées par le TGI de Bayonne pourraient être transférées ailleurs, selon eux.

Mais pour Gérard Denard, ce n'est pas le volonté de la Chancellerie. La spécificité transfrontalière de Bayonne serait prise en compte par le ministère de la Justice. Pour preuve, la création d'un nouveau poste de juriste assistant.

"Nous restons vigilants"

Les projets de rénovation des locaux et d'agrandissement avec l'ouverture d'un nouveau bâtiment sont également avancés comme argument par le président du tribunal. Une autre raison pour "ne pas avoir peur". Sans oublier le sommet du G7 à Biarritz en août prochain qui risque d'être perturbé par des mouvements de protestation. "Nous serons certainement mis à contribution" avance Gérard Denard à ce sujet.

Quelques minutes plus tard, les avocats se retrouvent autour d'un verre dans le hall d'entrée et commentent entre eux le discours du président. "Ce qui a été dit est rassurant mais nous restons vigilants" glisse l'une d'elles, pas totalement convaincue.