Xan Idiart

La médiatisation d'un licenciement fait débat à Signature

En décembre, trois employés de l'entreprise de fabrication de matériel de signalisation routière ont été remerciés par la direction. La CGT, extérieure à la boîte, avait contacté MEDIABASK pour dénoncer le cas d'un seul d'entre eux. Une "utilisation comme bouc émissaire" déplorée aujourd'hui par la CFDT.

 L'entreprise Signature s'occupe de la fabrication de matériel de signalisation routière. © Isabelle Miquelestorena
L'entreprise Signature s'occupe de la fabrication de matériel de signalisation routière. © Isabelle Miquelestorena

Les élections syndicales approchent à grands pas à l'entreprise Signature d'Urrugne. Preuve en est, la CGT pourtant extérieure à la boîte de fabrication de matériel de signalisation routière avait contacté MEDIABASK pour dénoncer avant les vacances de Noël un licenciement. A l'époque, la CFDT, unique syndicat représentant du personnel n'avait pas répondu à nos sollicitations, arguant le droit à la déconnexion de leur délégué pendant les congès. Aujourd'hui, elle dénonce l'utilisation en bouc émissaire par son concurrent d'un ancien employé.

Pour rappel, Sébastien* a été remercié par la direction pour avoir fait signer sur son temps de travail une pétition demandant de nouvelles plages horaires. Pour la CGT, il s'agit d'un licenciement abusif. Le syndicat a d'ores et déjà présenté une liste pour représenter à l'avenir le personnel de Signature.

De son côté, la CFDT défend son travail et assure avoir accompagné Sébastien lors de son entretien préalable à un licenciement. Mais "nous n'avons pas l'habitude d'utiliser des martyres comme faire valoir en période électorale" s'insurge Jean-Claude Labadie, secrétaire général métallurgie CFDT. "Nous regrettons qu'une organisation ait fait du buzz sur un licenciement alors qu'en réalité, il y en a eu trois."

Un tract polémique

"On les aurait tous médiatisés si on avait été au courant des trois" assure de son côté Frédéric Etcheçaharreta. "C'est dans notre ADN de communiquer sur ce qui nous semble injuste et disproportionné". Le secrétaire de l'Union CGT d'Hendaye certifie avoir été mis au courant d'un deuxième cas de licenciement uniquement ce 10 janvier. "On n'est pas dans l'entreprise, on ne peut pas tout savoir".

Disproportionné non, mais "polémique", c'est de cette façon que Jean-Claude Labadie qualifie la distribution d'un tract par la CGT peu avant les vacances de Noël. Les représentants du personnel avaient appelé à un débrayage de deux heures pour dénoncer l'attitude de la direction, "et la CGT nous a critiqués en disant que ce n'était pas assez, sans proposer autre chose".

En attendant les élections syndicales, les dirigeants de Signature ont présenté leurs vœux aux salariés pour l'année 2019 vendredi dernier. Des vœux qui ont sans doute été écoutés avec attention par les employés de l'entreprise.

*Le prénom a été modifié.