Iurre Bidegain

Ciboure : le déclassement d’Ithurri Baita voté pour sa vente

Le passage de la maison Ithurri Baita du domaine public au domaine privé a été voté. La commune de Ciboure a aujourd'hui la possibilité de vendre son bien. Pour l’instant, malgré l’insistance des élus de l’opposition, peu d’informations sur le nouveau projet ont été dévoilées par la municipalité.

La maison Ithurri Baita, situé dans le quartier Bordagain de Ciboure. ©Isabelle Miquelestorena
La maison Ithurri Baita, situé dans le quartier Bordagain de Ciboure. ©Isabelle Miquelestorena

Le passage est voté. La maison Ithurri Baita de Ciboure n’est plus du domaine public. Elle vient d’intégrer le domaine des biens qui peuvent être vendus. Une volonté ancrée et bien avancée au sein de la majorité municipale. Le maire, Guy Poulou, avance qu’une dizaine de propositions d'achats ont été reçues, mais que même si le choix définitif n’est pas fait, il y a "une personne mieux-disante que les autres". Pour les réponses à tous les autres doutes, ce sera pour le "prochain conseil".

Le domaine situé au quartier Bordagain avait été acquis par la commune en 1962, grâce à la donation d’un particulier. Le but de cette cession était la création d’une maison de retraite. Un objectif qui n’a jamais vu le jour. Durant plus de cinquante ans, d'autres projets à caractère social ont été pensés pour ce lieu, tels qu’un centre de loisirs en 2005 et un autre dédié aux personnes en situation de handicap. Des éléments rappelés par les élus de l’opposition le jour du vote du dernier conseil municipal de la commune. La délibération a été adoptée malgré le vote négatif des six membres de l’opposition.

Tenant en compte la dégradation des lieux, la majorité a décidé de vendre Ithurri baita "il y a au moins un an et demi. Nous avons décidé de la vendre car nous ne pouvons rien en faire. Pour la rénover, il faut une somme d’argent énorme que nous n’avons pas en caisse", explique Guy Poulou.

Selon ses propos, la municipalité ne va pas vendre "tout le terrain". Actuellement, "toute la partie haute est utilisée par les riverains comme parking", 700 mètres carrés. "Nous allons, évidemment, conserver ce parking", annonce-t-il.

Aujourd’hui, deux associations siègent dans cette demeure. Des entités "qui sont là sans aucune autorisation de notre part, mais que l’on a toléré depuis cinq-six ans, et l’autre avant", déplore G. Poulou.

Un projet en "accord"

La conseillère municipale d’opposition Dominique Duguet ainsi que l’élu abertzale Eneko Aldana ont posé la même question lors du conseil municipal de Ciboure : Quelle sera le futur de ce domaine ? "Est-ce-que le lieu gardera son caractère social qu’il a depuis 1960 ?", demande l'élu abertzale. Guy Poulou, le rassure : "le produit de la vente sera, évidemment, destiné au logement social".

Il s’agit de la seule information concédée par le maire. Joint par téléphone, il précise qu’une proposition "est retenue pour le moment". Dans la prochaine étape, comme l’explique l’édile, "un sous-seing privé avec cette personne sera passé et nous nous mettrons d’accord sur les contraintes urbanistiques que nous allons imposer". Pour l’instant, les discussions se font en tout accord. Et le maire croit que la procédure restera aussi calme à l’avenir : "Ils ne vont pas nous jouer de tour. De toute façon, il faudra qu’ils demandent un permis de construire".