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Le porte-parole du gouvernement en terrain hostile au Pays Basque

En visite à Saint-Jean-de-Luz ce 29 novembre, Benjamin Griveaux s’est entretenu avec une délégation de Seaska avant de se rendre au parc Ducontenia où des centaines de manifestants des collectifs des ikastola, Larrun Ez Hunki ainsi que des “Gilets jaunes” l’ont reçu dans une ambiance électrique.

Les "Gilets jaunes" étaient présents également. © Isabelle MIQUELESTORENA
Les "Gilets jaunes" étaient présents également. © Isabelle MIQUELESTORENA

Paxkal Indo et Hur Gorostiaga sont ressortis satisfaits de leur réunion avec Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. À l’occasion de sa visite au Pays Basque ce 29 novembre, ce dernier a reçu le président et le directeur de Seaska à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, avant de rejoindre la salle Ducontenia où se tenait une réunion publique. Des centaines de manifestants en soutien aux ikastola ont attendu son arrivée, rejoints par des militants de Larrun Ez Hunki ainsi qu'une cinquantaine de "Gilets jaunes".

De retour de leur réunion avec le porte-parole du gouvernement, les représentants de Seaska ont assuré avoir eu "le sentiment d'avoir été entendus, comme on ne l'avait pas été depuis longtemps". Ils ont bon espoir que les négociations se poursuivent et aboutissent à la signature d'une nouvelle convention entre l'Etat et la fédération des ikastola. "Néanmoins, nous ne lâcherons pas la pression avant d'être certains de pouvoir travailler dans de bonnes conditions" a ajouté Paxkal Indo.

L’ambiance était électrique. Les sympathisants de Seaska scandaient "Kasu, kasu, ikastolak kexu !" ("Attention, ikastola en colère") ou "Hemen gaude, euskararen alde" ("Nous sommes ici pour la langue basque") tandis qu'à côté, les "Gilets jaunes" lançaient des fumigènes en criant "Macron, t'es foutu, les Gilets jaunes sont dans la rue". Plus tôt dans l'après-midi, une dizaine de "Gilets jaunes" ont interpellé Benjamin Griveaux devant l'entreprise Copelectronic à Mouguerre.

Lors de la réunion publique qui s’est tenue à la salle Ducontenia - à laquelle ont assisté notamment Jean-René Etchegaray (président de la Communauté d'agglomération Pays Basque) et le député Vincent Bru, Peio Etcheverry-Ainchart, conseiller municipal abertzale à Saint-Jean-de-Luz, a interrogé le porte-parole du gouvernement au sujet de la situation des migrants qui transitent par le Pays Basque.

"Ce travail-là ne peut pas se faire dans les frontières de l’Hexagone. On le fait avec l’Espagne, le Portugal. L’Italie a choisi une autre voie. Notre objectif, c’est de convaincre dans les échéances européennes de l’année prochaine que cette solution-là ne peut passer que par une Europe unie sur le sujet" a déclaré Benjamin Griveaux. "Il y a certes la question des franchissements ici, qui est importante, mais qui doit d’abord se travailler avec l’Espagne. Dans les pays de départ aussi, avec les gouvernements d’États qui ont failli, parce que les États se sont écroulés sur eux-mêmes, comme en Libye ou en Syrie" a-t-il ajouté.