Contrairement à la CGT, les syndicats LAB et CFDT ont validé les propositions en matière sociale de la Communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB) présentées lors du comité technique du 18 septembre. Le travail a donc repris ce matin sur l'ensemble du territoire, malgré 25 agents toujours en grève.

Le conflit des éboueurs entre dans le cadre plus large des négociations sur les conditions des agents territoriaux de l’Agglomération. En regroupant les différentes Communautés d’agglomération et Communautés des communes du territoire, la nouvelle CAPB doit aujourd’hui effectuer un travail d’harmonisation des conditions de ses 1 150 agents concernant les dispositifs de régime indemnitaire, de temps de travail et d’action sociale. Le 6 septembre dernier, un comité technique s’était terminé par un désaccord entre les trois organisations syndicales et la CAPB. Alors que la CGT appelait à la grève, l’intersyndicale formée par les deux autres organisations a poursuivi les négociations. Mardi 18 septembre, un accord a finalement été signé. Malgré une quinzaine d’éboueurs encore grévistes à Hendaye et une dizaine à Anglet, la CAPB assure aujourd'hui que les collectes seront bien réalisées dans l’ensemble de l’agglomération.

A la Communauté d’Agglomération Pays Basque, on rappelle que seuls 83 agents chargés de la collecte des déchets, sur les plus de 1 000 agents de l’institution concernés par le dialogue social, se sont déclarés grévistes. L’exécutif de la CAPB confirme qu’aucun agent ne perdra en salaire et que 60% des agents, en majorité de la catégorie C, se verront attribuer une augmentation de prime. Par ailleurs, il informe qu’un travail sera effectué dans les prochains mois sur l’harmonisation du fonctionnement des différents services de la CAPB dont les modalités de travail divergent à l’heure actuelle.

Le président de la CAPB, Jean-René Etchegaray, assure que "les avantages acquis seront respectés pendant toute la carrière des agents". Il se félicite que la CFDT et LAB aient finalement signé cet accord mais regrette que la CGT reste récalcitrante. "Maintenant, la CGT vient avec des questions sur des situations individuelles. Or, ces dernières seront abordées dans des groupes de travail respectifs" indique-t-il. Pour lui, des intérêts liés aux prochaines élections professionnelles sont en jeu. "Je respecte le droit de grève mais la gravité du problème ne justifiait pas l’arrêt, d’autant plus que le ramassage des ordures est une question de santé publique" ajoute-t-il avant de conclure avoir cependant confiance "dans l’esprit du service public des agents".

Un dialogue social permanent

Pour Laurent Roux, élu à la CFDT, de nombreuses avancées ont été réalisées avec la signature de cet accord. "Nous avons obtenu une augmentation significative de salaire pour certains agents pour le 1er janvier 2019. De plus, des avantages sociaux tels que des tickets restaurants, la prise en charge de la mutuelle, la création d’un comité d’ordre social seront mis en place. Enfin, les négociations continuent autour du temps de travail qui est une mesure particulièrement importante pour les agents du territoire" indique-t-il. Pour l’élu, le dialogue social permanent est l’élément clef pour pouvoir avancer collectivement et pour construire cette nouvelle Communauté d’agglomération. "Les postures à trois mois des élections ne sont pas dans notre intérêt. Un rapport de force est quelque chose qui se construit dans le temps" ajoute-t-il avant de signaler que l'objectif de l'intersyndicale, que la CFDT forme actuellement avec LAB, est de continuer le travail commencé il y a des mois et qui vise à l’amélioration des conditions de travail des agents du territoire.

De son côté la CGT n'a pas répondu aux appels de MEDIABASK.