Cécile VIVANT

Rencontre haute en couleur pour Topatopia

Pari réussi pour la première édition du festival Topatopia, où connaisseurs et curieux se sont rencontrés au fronton Paxkaleku.

Les “topatopiens” ont d'ores et déjà fait part de leurs idées pour 2019. © Cécile Vivant
Les “topatopiens” ont d'ores et déjà fait part de leurs idées pour 2019. © Cécile Vivant

On voulait réunir ce qu’on avait vu ailleurs et qu’on ne voit pas au Pays Basque, sans concurrencer les fêtes locales”, explique Paul Cuesta, le président de l’association Topatopia. Entourés par une vingtaine de bénévoles, les cinq amis et organisateurs du festival (Sandra Etcheverry, Elise Guichebarou, Gauthier Desmartis, Pantxoa Uthurbide et Paul Cuesta) ont créé en six mois un festival de la rencontre, “topatu” en basque, “inopinée ou improbable”, comme ils aiment la nommer. Pour ces derniers, l’objectif était d’organiser une fête différente où le partage des connaissances soit à l’honneur. Objectif atteint lors de cette édition samedi 1er septembre dernier.

Pour ce faire, pas de ventes sur le festival mais une vingtaine d’intervenants, amateurs ou professionnels, sont venus pour échanger leurs savoirs, partager un repas bio et local, ou encore, faire vivre la culture basque au travers d’un rap bilingue et de chants traditionnels dans les montagnes.

“On connaît tous des choses qu’on ne met pas forcément en avant”, affirme Paul Cuesta, et qu’ “il fallait que ces savoirs soient mis en avant”. A Paxkaleku, on croisait alors constructeurs de yourtes en bambous, recycleurs de palettes, jongleurs ou initiateurs à la dégustation du vin. Leurs intérêts communs : échanger et permettre aux intéressés de tous âges de réutiliser ces connaissances dans leurs quotidiens. “Tout le monde peut le faire”, confie Michaël Rigaud, ancien maçon, présent pour expliquer comment effectuer un enduit terre-paille afin de construire sa maison en évitant les matériaux polluants. “Il faut juste de la volonté”, ajoute-t-il. C’est ainsi que des enfants sont repartis fièrement avec leurs chaises en palette ou leurs sculptures en argile, fabriquées durant l’après-midi.

Côté subventions, au delà de l’aide de la Mairie et de la Région, le financement participatif lancé sur la plateforme Zeste, dédiée aux acteurs de la transition écologique, sociale et culturelle, a permis de garantir le paiement de toutes les factures : nourriture, boissons, locations, équipements pour la tenue des ateliers.

Le succès de cette première édition va permettre un partage jusqu’aux bénéfices, puisqu’ils seront équitablement distribués aux intervenants et artistes, qui ont participé sans garantie de cachets. Déjà emballés pour un Topatopia 2019, les organisateurs espèrent maintenir “un festival à taille humaine”, tout en suivant les conseils des “topatopiens” laissés dans la boîte à idée et inspirés par la beauté des lieux kanboar.