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Le centre médical cardio-repiratoire Toki Eder à son tour en grève

Après la clinique Belharra de Bayonne et la clinique Aguiléra de Biarritz, c’est maintenant au tour du personnel du centre médical cardio-respiratoire Toki Eder de Cambo-les-Bains de se mettre en grève ce vendredi 22 juin. Une initiative à l’origine de la CGT Toki Eder.
 

Pique-nique Clinique Belharra Capio. © Bob EDME
Pique-nique Clinique Belharra Capio. © Bob EDME

Le mécontentement gronde dans les établissements de santé du Pays Basque Nord. Le personnel du centre médical cardio-respiratoire Toki Eder de Cambo-les-Bains sera en grève, vendredi 22 juin, à l’initiative du syndicat majoritaire CGT.

Pour Corinne Bordenave, déléguée syndicale CGT, cette grève est avant tout "une sonnette d’alarme" afin de transmettre un message clair à la direction et au conseil d’administration de l’établissement : "Stop. On ne veut plus de cette situation". Les salariés revendiquent de retrouver des conditions et une qualité de vie au travail compatibles avec une prise en charge optimale des patients, de voir leur travail et leurs compétences reconnus et valorisés et enfin que leurs droits soient appliqués.

Selon C. Bordenave, malgré des discussions qui se poursuivent depuis quatre ans, la direction semble ne pas entendre les revendications des salariés. Gel des anciennetés, gel des postes, départs non remplacés, dégradations des conditions de travail sont autant de raisons à leur mécontentement. Cinquante salariés auraient même déjà saisi les Prud’hommes. "Au bout de quatre ans et devant quelques brimades supplémentaires, nous avons donc décidé de nous mettre en grève. Nous sommes arrivés au bout de la communication possible avec la direction. La situation est aujourd'hui bloquée", indique la déléguée syndicale.

A la polyclinique Aguiléra

Par ailleurs, à la polyclinique Aguiléra de Biarritz, la grève illimitée entamée lundi se poursuit. Le bloc opératoire est donc restée à l’arrêt en cette journée de mercredi. Les urgences chirurgicales sont redirigées vers d’autres établissements de la région. Les salariés, soutenus par le syndicat Force ouvrière (FO) à l’origine du mouvement, continuent de réclamer une prime faisant valoir la spécificité du travail en bloc opératoire.

Un des salarié du bloc en grève s’inquiète par ailleurs pour l’avenir de son service. Selon lui, la direction de Capio France ne souhaiterait "plus investir un euro" dans l’activité chirurgicale de la clinique Aguiléra. L’information aurait été transmise aux médecins de la polyclinique. La direction envisagerait de transférer ce service, plutôt rentable, à la clinique Belharra de Bayonne "afin de combler la dette de l’établissement".