Ester GRAN

Deux conférenciers de renom attendus

Stéphane Mery donnera une conférence au salon d'Agri-Vrac. © CCI
Stéphane Mery donnera une conférence au salon d'Agri-Vrac. © CCI

L’idée sera de faire le point sur le marché céréalier au niveau mondial, explique Philippe Chalmin. Le temps où nous étions isolés avec le Marché Commun est révolu. Si un marché à terme de Paris existe, c’est vers le marché de Chicago que portent tous les regards aujourd’hui. Avec l’évolution de la parité entre l’euro et le dollar.” Le vendredi 28 septembre prochain, le salon Agri’Vrac invitera son public à une conférence où deux éminents spécialistes des marchés agricoles interviendront.

Le premier, Jean-Jacques Hervé, est spécialiste de l’agriculture et de l’agro-industrie, membre étranger de l’Académie nationale des Sciences agraires d’Ukraine (2010). Des domaines qu’il connaît parfaitement, avec 43 ans d’expérience. “Jean-Jacques Hervé est spécialisé sur la Mer noire, la Russie et l’Ukraine”, précise Pascal Marty, directeur des ports et équipements au sein de la Chambre de commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque.

Pour sa part, Philippe Chalmin porte trois casquettes. Professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine, il a fondé le rapport “Cyclope”, une publication annuelle qui sur plus de 600 pages analyse les marchés mondiaux des matières premières. Enfin, il préside l’Observatoire de formation des prix et des marges des produits alimentaires. Un observatoire créé en 2010 par les deux ministères de l’Economie et des finances et de l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et des forêts. “Ayant mes racines au Pays Basque, je trouve légitime de soutenir le port de Bayonne et ses acteurs”, sourit l’enseignant et président qui chaque soir va jouer à la pelote au Chiquito de Cambo à Paris.

Pour ce spécialiste, après la stabilité entretenue par la PAC, la Politique agricole commune de l’Union européenne, c’est une véritable révolution culturelle que le monde agricole a connue ici et ailleurs, dans les autres contrées européennes. “Nous sommes sur des marchés de commodités. La seule certitude que j’ai : le prix d’aujourd’hui ne sera pas le même demain.”

Et le spécialiste de porter un autre regard pointu sur la production céréalière en France : “elle est soumise à de fortes contraintes : l’interdiction prochaine du glyphosate, des OGM... Des contraintes plus fortes en France qu’ailleurs. On semblerait sacrifier le potentiel à l’exportation pour un développement du marché intérieur. On veut laver plus blanc que blanc. Le problème est que le modèle de production d’aujourd’hui ne correspond pas. Surtout dans les Landes”.

“Avec de tels intervenants, les échanges avec les professionnels de la filière seront très intéressants”, conclut Pascal Marty.

Le port de Bayonne investit dans ses infrastructures

“Ces dernières années, nous avons réalisé des investissements importants afin de développer les services que le port de Bayonne propose à tous ses acteurs, et notamment ceux de la filière des vracs agro-alimentaires”, relève Pascal Marty, responsable du port de Bayonne.

L’un des investissements, et non des moindres, fut la drague mixte Hondarra en 2015. Son achat, de 14 millions d’euros, fut cofinancé par la CCI à hauteur de 11,5 millions d’euros, l’Union européenne intervenant pour 2,5 millions d’euros. “Son activité permet de maintenir un tirant d’eau défini et d’accueillir ainsi des navires de 20 000 tonnes tout au long de l’année”, poursuit le directeur des ports et équipements au sein de la CCI Bayonne Pays Basque. Sans oublier les économies réalisées chaque année par rapport à une location : 900 000 euros. “En outre, les 2,3 millions d’euros nécessaires à son activité et son entretien bénéficient aux entreprises locales.”

Début janvier 2016, c’est l’Opérateur ferroviaire de proximité, l’OFP Sud-Ouest qui entrait en action afin de développer le report modal. Pour la période 2017-2023, le programme d'investissements est passé de 2,7 millions d’euros à 14,3 millions d’euros. Soit une augmentation de 11,6 millions d’euros qui intègre l'achat de deux nouvelles grues, qui seront capables de porter des charges bien plus lourdes que celles existantes, l’une de 40 tonnes sur Blancpignon, la seconde de 50 tonnes sur Tarnos. Sans oublier l’amélioration des bâtiments et des terre-pleins ou la réalisation de voies ferrées. “Nous sommes un port ambitieux”, promet Pascal Marty.