Kattin CHILIBOLOST

“La base du volontariat pour le travail le dimanche n'est pas réelle“

Ce dimanche 17 juin, le syndicat LAB organise “Bizitzeko Egunak”, la Journée pour vivre, à Hasparren. Contre l’ouverture des grandes surfaces le dimanche et les jours fériés, le syndicat appelle tous ceux qui le souhaitent à se joindre à la manifestation organisée à 11 heures, au fronton, suivi d’un apéritif animé au Ttattola. Maider Voyer Hitta, coordinatrice du syndicat LAB, revient sur les raisons qui motivent le refus du travail le dimanche.

Maider Voyer Hitta. © DR
Maider Voyer Hitta. © DR

“Bizitzeko Egunak” n’est pas la première action organisée contre le travail le dimanche... Pourquoi se saisir de cette question ?

En effet, le syndicat a pour habitude de porter cette problématique à la connaissance du public. Nous ne sommes pas contre tout le travail du dimanche. Nous nous mobilisons contre la banalisation du travail le dimanche et les jours fériés dans les grandes surfaces. Cela défavorise les petites entreprises, les artisans et les marchés qui fonctionnent dans des circuits courts. Cela affecte l’économie locale, le lien social. Le travail du dimanche pose d’autres problématiques telles que l’organisation des transports en commun pour aller travailler, la garde des enfants le dimanche, et tout ce qui découle du lien social qui, par conséquent, est défait.

Comment expliquez-vous le vote en faveur de l’ouverture le dimanche matin au Carrefour du BAB 2 ?

Le comité d’entreprise a voté pour l’ouverture le dimanche matin. Ils prétextent la création d’emploi, le travail basé sur le volontariat, le salaire double, etc. Or la base du volontariat pour le travail le dimanche n’est pas réelle. Si pendant le reste de la semaine ou du mois, le travail était un peu mieux rémunéré, les salariés ne se sentiraient pas obligés de travailler le dimanche pour gagner le double de leur revenu.

Certaines communes continuent de refuser cette ouverture systématique les dimanches. C’est le cas d’Hasparren. Ces communes essaient de favoriser les petits commerces, qui, eux, peuvent ouvrir le dimanche matin, et créent l’économie locale et du lien social. Des votes en défaveur de ces ouvertures le dimanche sont encore possibles et continuent.