Kattin Chilibolost

Mukuru, un collectif inscrit dans l’alternatif

Le groupe Seitan. © Seitan
Le groupe Seitan. © Seitan

Jeudi dernier Paxkal Irigoyen eta Kontsumo Orkestra et le groupe Txost! donnaient un concert au Gaztetxe d’Itxassou à l’occasion de “Mukuru besta”, la “fête de Mukuru”. Elle était organisée pour faire la promotion du collectif du même nom. Né aux environ de décembre dernier, le collectif réunit à ce jour onze artistes ou groupes d’artistes : Paxkal Irigoyen Seitan, Muskulo, Hatxe, Txost, Kaskezur, Klak!son, Peru Galbete, Isuo ta Kezman, Nigara Zuek et Iturria. Ils proviennent des quatre coins du Pays Basque et ont en commun au moins deux choses : la création musicale en basque d’une part, et la volonté d’évoluer hors du circuit de l’industrie de la musique, de l’autre.

En effet, les artistes de Mukuru préfèrent s’écarter des outils et des réseaux de l’industrie de la musique, tels youtube. Ils préfèrent une scène “concrète” et veulent trouver des moyens alternatifs pour se faire connaître auprès du public. C’est justement pour cela que Mukuru devient intéressant. “Jusqu’à présent, chacun s’arrange de son côté pour faire la promotion de son disque. L’idée avec Mukuru est de se réunir pour mettre en commun des savoirs, un réseau, des compétences”, explique Paxkal Irigoyen, qui fait partie du collectif.

Concrètement, Mukuru leur permet d’avoir une vitrine sur le web grâce au site internet Mukuru.eus, où leur musique est disponible et leur contact accessible. Les liens entre les artistes leur donne accès à des dates de concert plus facilement, tandis que les artistes du collectif s’engagent sur les disques de ses collaborateurs de Mukuru. “Le collectif vient de naître en début d’année, nous avons chacun des idées”, continue Paxkal. Ils doivent à présent les mettre en commun et les préciser, afin de faire une réelle place aux artistes hors du circuit hégémonique de l’industrie de la musique.