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L'Etat valide le plan ours

L’Etat a arrêté son plan ours pour 2018-2028. Le texte a été mis en ligne sur le site de la direction Environnement d’Occitanie. Il est accompagné de la synthèse de la consultation publique nationale largement favorable à l'introduction rapide de nouveaux ours.
 

L’effectif était de 43 individus en 2017. DR
L’effectif était de 43 individus en 2017. DR

L’ampleur de la manifestion des opposants à la réintroduction de l’ours, le 30 avril dernier à Pau, n’aura pas fait fléchir l’Etat. Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a en effet signé  le plan ours pour 2018-2028. Cette véritable feuille de route, mise en ligne dans une relative discrétion la semaine dernière, est destinée à préserver l’ours brun dans les Pyrénées y compris par l’introduction d’individus. Elle intervient après l’annonce en mars par Nicolas Hulot de la réintroduction à l’automne de deux ourses dans les Pyrénées Atlantiques.

"Les études montrent que la population doit être d’au moins 50 individus matures pour être viable dans les Pyrénées françaises". Le plan souligne par ailleurs que "dans la mesure du possible, la dynamique positive de la population doit en priorité être assurée par la reproduction des ours locaux. Toutefois, d’un point de vue purement scientifique, le renforcement par introduction d’ours constitue la meilleure chance d’obtenir à terme une population viable". C’est dans cet objectif que le texte annonce "le lâcher de nouveaux individus" dans le cadre d’un renforcement de la population, mais aussi dans le cas où "un ours disparaîtrait à cause d’un accident lié aux activités humaines".

Des mesures de soutien aux éleveurs

D’autre part, ce plan d’action national prévoit des mesures de soutien aux éleveurs. Il annonce un "accompagnement" accru des bergers, avec des moyens "humains pour renforcer la surveillance des troupeaux" et techniques pour mettre en place leur protection (chiens, parcs de nuit). Le texte indique enfin que des moyens financiers seront prévus afin "d’améliorer le système d’indemnisation des dommages d’ours".

Une concertation est actuellement en cours sous la houlette de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Elle est cependant dénoncée par les représentants du monde agricole. Ces derniers continuent à affirmer que la réintroduction de l’ours reste parfaitement incompatible avec les activités pastorales.