Chloé Rébillard

Un office de tourisme communautaire unique dès 2018

Lors du conseil communautaire du 14 avril, les élus ont voté la mise en place d’un office du tourisme (presque) unique à l’échelle du Pays Basque Nord. Mise en place effective prévue pour le 1er octobre 2018.

Daniel Olçomendy, maire d'Ostabat et élu communautaire. © Gaizka IROZ
Daniel Olçomendy, maire d'Ostabat et élu communautaire. © Gaizka IROZ

Les offices de tourisme du Pays Basque Nord vont fusionner en un seul organisme, géré sous le statut EPIC (Établissement Public Industriel et Commercial). Tous les offices de tourisme seront-ils concernés ? Non, six villes résistent encore et toujours à la fusion.

D’une part Bayonne, qui de par son statut d’ "office de tourisme communautaire à vocation communale" ne rentre pas dans le cadre de la loi NOTRe. Néanmoins, cela signifie que cet office du tourisme répondra à la fois aux politiques communautaires et à la politique communale spécifique à Bayonne.

Et d’autre part, les offices de tourisme d’Anglet, de Biarritz, Bidart, Cambo-les-Bains et Hendaye qui bénéficient du statut de "stations classées tourisme" et ont choisi de bénéficier de la dérogation au transfert de compétence à laquelle ils peuvent prétendre. Une mise en retrait qui n’a pas eu l’air de plaire à tous : certains élus ont voté contre la délibération présentée le 14 avril, car manquaient à l’appel des 158 communes basques les cinq réfractaires. Les communes de Saint-Jean-de-Luz et d’Urrugne, elles aussi éligibles à cette dérogation, ont fait le choix inverse et intègreront l’office unique.

Restent donc les offices du Pays de Saint-Jean-de-Luz, celui d’Espelette et Arcangues, de Soule Xiberoa, d’Hasparren et de la Bastide-Clairence, de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Saint-Etienne-de-Baïgorry, du pays de Bidache, et enfin celui de St-Palais. Tous dépendront désormais de la délégation tourisme de la Communauté d'agglomération Pays Basque (CAPB).

Une meilleure communication

Daniel Olçomendy, maire d’Ostabat-Asme et élu en charge du tourisme à la CAPB, énumère les conséquences concrètes : "les offices de tourisme actuels deviendront des bureaux d’accueil touristiques. Nous allons mutualiser les moyens, les éditions, la communication... Pour les petits offices notamment, cela va leur permettre de gagner en visibilité, car nous allons pouvoir déployer une communication à laquelle ils n’avaient pas accès".

Quant aux 65 salariés, un nouvel organigramme est en cours d’élaboration avec deux bureaux d’études pour réorganiser le travail. A ce stade une certitude : le travail se fera à effectif constant, aucune d’embauche ni licenciement ne sont prévus.

Ce nouveau grand office de tourisme englobant la quasi-totalité du Pays Basque Nord sera dirigé par un collège comprenant 25 élus de la CAPB et 15 suppléants, 12 représentants des professions et des activités (hôtellerie, artisanat...) et leurs 12 suppléants, et enfin huit membres "représentant des personnalités qualifiées", c’est-à-dire des représentants de diverses institutions dont le Conseil régional Nouvelle-Aquitaine.

Daniel Olçomendy espère que le travail qui sera mené convaincra les cinq communes qui n’ont pas rejoint le dispositif de revoir leur décision. "L’heure est au travail. L’office de tourisme unique est un outil, mais ce n’est pas le seul : nous sommes également en train d’écrire la politique touristique du Pays Basque, en collaboration avec tous les acteurs".