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“Entamer un processus de paix, c’est s’asseoir devant le salaud qui est en face”

ENTENDU AILLEURS - Sorj Chalandon s’est assis à côté de Fernando Aranburu le temps d’une émission de France Culture.

Sorj Chalandon est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'Irlande du Nord.
Sorj Chalandon est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'Irlande du Nord.

A l’occasion de la sortie de leurs livres respectifs "Le jour d'avant" (Grasset, 331 pages) et "Patria" (Actes Sud, 614 pages), Sorj Chalandon et Fernando Aranburu ont été invités à l’émission Le temps des écrivains, samedi dernier, pour aborder le thème des "violences de l’Histoire".

L’ouvrage écrit dans la langue de Cervantes se passe essentiellement au Pays Basque Sud. Il a eu beaucoup de succès dans les librairies espagnoles et a été encensé par les critiques. C’est le point de départ du journaliste pour aborder la question des guerres et de la littérature, avec l’exemple des conflits basque et irlandais. Deux entretiens croisés qui se font écho : le premier auteur parle de la construction d’une mémoire basque, le second, de la compréhension de l’âme humaine.

Face à Fernando Aranburu, Sorj Chalandon donne une grande leçon d’humanité dépeignant une âme pleine de nuances. Une réflexion qui transparaît dans cette phrase qu'il a prononcée : "Au Pays Basque et en Espagne comme en Angleterre et en Irlande, entamer un processus de paix, c’est s’asseoir devant le salaud qui est en face. Dans les deux camps, on pense que celui qui est en face est le salaud".