Bénédicte Saint-André

Pour le procureur de Bayonne, il est indispensable qu'ETA annonce clairement sa dissolution

Ce vendredi matin, lors de la rentrée du tribunal de Bayonne, Samuel Vuelta Simon s'est réjoui du désarmement d'ETA et a appelé à sa dissolution. 

 Samuel Vuelta Simon s'était rendu sur une cache d'armes, le 8 avril dernier ©Bob EDME
Samuel Vuelta Simon s'était rendu sur une cache d'armes, le 8 avril dernier ©Bob EDME

Le procureur de Bayonne qui avait encadré avec le préfet Eric Morvan le désarmement d'ETA le 8 avril dernier est revenu sur cet épisode lors de son allocution de rentrée. "Il faut s'en réjouir. Il faut se réjouir des actions concrètes qui annoncent la fin d'un cycle de violence, aussi insupportable qu'anachronique, quand il se développe au sein d'une démocratie". Le désarmement doit être vu selon lui comme "un retour à la légalité Républicaine".

"Il est indispensable que le groupe terroriste annonce clairement sa dissolution", a-t-il poursuivi. Interrogé sur le groupe de travail entre la délégation basque et la Chancellerie sur le dossier des prisonniers et l'éventuelle inflexion du parquet sur les procès à venir, il répond : "la justice agit conformément à ce que prévoit la loi. Le parquet ne fait pas partie des groupes de travail que l'exécutif, fusse-t-il le ministère de la Justice, met en place. Son indépendance est absolue".

Le procureur de Bayonne, né en Galice, est un fin connaisseur de ce dossier puisqu'il a été magistrat de liaison à Madrid de 2004 à 2008, en charge des affaires liées à ETA. Il a co-signé avec son successeur Patrice Ollivier-Maurel un ouvrage intitulé "La Justice française contre ETA". Ce matin il a une nouvelle fois salué l'engagement pérenne de la justice, de la police, des services de renseignement et de la gendarmerie française sur ce dossier.