La direction de la SNCF ne bouge pas de sa position sur les effectifs de la ligne Bayonne-Hendaye. Selon Julien Delion, secrétaire du syndicat CGT cheminots : "ils veulent jouer le pourrissement du mouvement, je n’ai jamais vu ça." Considérant la porte des négociations fermée à double tour par la direction, les cheminots cherchent à entrer par la fenêtre et obliger Bordeaux à ouvrir le dialogue. Immédiatement après avoir voté la grève à l’unanimité pour vendredi, l’AG a fait une demande de "concertation immédiate", obligeant la direction régionale à recevoir une délégation à Bordeaux mercredi 13 décembre.
"On arrive avec des propositions concrètes sur la table" assure Julien Delion. Les conducteurs de train ont fait leurs propres calculs : ils acceptent de travailler un peu plus chaque jour, cependant le plan horaire de 2018 ne pourra pas être rempli si plus de deux postes sont supprimés. Or, le plan de détachement actuel prévoit six suppressions. Si la direction ne donne pas de signes encourageants, les conducteurs de train sont prêts à jouer le bras de fer : "on va faire des grèves toutes les semaines et à des dates différentes. Au niveau du plan de transport, ça va être la catastrophe."
Les cheminots avaient entamé le mouvement de grève le 26 novembre. Le 5 décembre, ils avaient envahi le siège de la SNCF à Bordeaux afin de se faire entendre, sans résultat pour le moment.