Goizeder TABERNA

Le gouvernement espagnol attend la dissolution d'ETA

Urkullu y Rajoy, en un encuentro en Gasteiz en 2015. (Raul BOGAJO / ARGAZKI PRESS)
Urkullu y Rajoy, en un encuentro en Gasteiz en 2015. (Raul BOGAJO / ARGAZKI PRESS)

Dans l’Etat espagnol les réactions à l'annonce du désarmement total d’ETA ont été immédiates. La presse a surenchéri sur une communication hypothétique de l’organisation armée. Une bulle qui s’est dégonflée en quelques heures. Le gouvernement, lui, a affirmé par la voix de son président Mariano Rajoy qu’en plus du désarmement il attendait la dissolution de l’organisation.

"ETA a décidé de se désarmer unilatéralement. Qu’il le fasse et que dans le même élan il se dissolve", a déclaré M. Rajoy. En décembre 2016, son gouvernement avait rappelé les cinq conditions pour le rapprochement des prisonniers basques : le désarmement, la dissolution, la repentance, le pardon et le dédommagement des victimes.

Le gouvernement français, pour sa part, ne s’est pas exprimé. Les journalistes du Monde non plus n’ont pas obtenu de réaction de sa part. Ils ont été informés en revanche "des échanges [qui] ont eu lieu avec des membres du gouvernement". Des discussions infructueuses, à lire les déclarations de Michel Tubiana, ancien président de la Ligue des droits de l’homme et l’un des artisans de l’initiative de Louhossoa, recueillies par le quotidien du soir.