Qu’en est-il du processus de mise sous scellé, disposez-vous d’informations ?

Le processus suit son cours. Suite aux agissements des Etats français et espagnol le processus se déroule plus lentement que prévu, et avec plus de difficultés. Cependant une grande quantité d’armes et d’explosifs a été mise sous scellé. Je peux affirmer que les opérations de police n’ont pas stoppé le processus et que le travail et la communication d’ETA avec la Commission internationale de vérification reste d’actualité.

Pensez-vous qu’à court terme il y aura une possibilité d’engager un processus de désarmement ?

Je pense que les initiatives pour résoudre la question du désarmement d’ETA sont en cours, non sans difficultés. Nous assistons à une situation étrange et contradictoire : les Etats profitent du processus de mise sous scellé pour agresser ETA. Or, ETA n’a aucune nécessité, ni de mettre sous scellé ses dépôts d’armes, ni de se désarmer. Les armes peuvent rester là où elles sont. ETA le fait pour favoriser le processus. Il le fait de son propre chef, et non pas à contre-coeur. C’est pour cette raison que nous devrions tous réfléchir à cette question. Je pense que nous ne pouvons pas faire l’économie de cette réflexion avant de parler de nouveaux pas.

Le gouvernement Espagnol insinue que seule la dissolution d’ETA serait acceptable. Qu’en pensez-vous ?

La seule solution qui vaut aux yeux du gouvernement espagnol est celle d’accepter l’imposition. S’il souhaite vraiment s’impliquer dans la voie de la résolution, il trouvera les représentants d’ETA autour de la table des négociations. Mais s’il cherche à nous soumettre, il n’aura pas choisi les bons interlocuteurs.