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Manuel Valls craint une guerre

L’ancien Premier ministre a exprimé son scepticisme quant au processus indépendantiste en cours en Catalogne.

Interrogé vendredi dernier sur BFMTV, le député d’origine catalane a déclaré que défaire l’Espagne reviendrait à défaire l’Europe. "Si on ouvre la boîte de Pandore, demain c’est le Pays Basque et après c’est le Pays Basque français, et c’est l’Italie du Nord. Et après c’est la guerre", préviens l’ancien Premier ministre socialiste, connu pour ses idées jacobines.

Il a tout de même marqué une distance vis-à-vis de l’attitude des forces de police le jour du référendum. "Les images de dimanche sont évidemment épouvantables, et elles se retournent contre le gouvernement central", a-t-il affirmé avant de déclarer : "mais notre rôle est de dire que l’Espagne est un pays démocratique".

Le député de l’Essonne compte sur l’Union européenne pour faire passer le message : "Je parle comme Européen et je trouve que l’Europe et ses dirigeants devraient parler de ce qui se passe en Espagne, pas pour être des intermédiaires, mais pour dire : 'ça n’est pas possible'".

Son ancien camarade du parti, Benoît Hamon, voit les choses autrement et considère que l’Europe doit faciliter la recherche de solutions pour sortir la Catalogne et l’Etat espagnol de l’impasse.