Caroline MALCZUK

Pas de distinction entre les violences en Corse, au Pays Basque et le terrorisme islamique

Jean-Félix Acquaviva, député de la deuxième circonscription de Haute-Corse, est intervenu à l’Assemblée nationale ce mardi pour réagir aux mesures proposées dans le cadre du projet de loi antiterroriste. Il a interpellé l'hémicycle sur l'amalgame qui serait fait entre les violences en Corse et au Pays Basque d'un côté et le terrorisme islamique de l'autre.

Lors des débats à l'Assemblée nationale portant sur la loi antiterroriste, Jean-Félix Acquaviva a voulu "souligner le caractère très extensif des mesures anti-terroristes". Pour lui, elles ne feraient pas de distinction entre "les questions de violences en Corse, au Pays Basque, et la violence islamiste" alors que "l'objet de cette loi est de lutter contre le djihadisme et l'islamisme radical".

Les députés corses de l’alliance Pè a Corsica avaient annoncé qu’ils porteraient vingt amendements contre l’application des régimes d’exception aux prisonniers corses. "Avis défavorable pour l’amendement 413. Il n’y a pas lieu de faire de distinction entre le terrorisme islamique, ou basque ou corse" a répondu le membre de la commission des lois Raphaël Gauvain, député de Saône et Loire. "D’ailleurs, le droit français anti-terroriste ne fait pas de distinction."

Les députés Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani se sont scandalisés de cette réponse sur les réseaux sociaux. Le second a commenté en conclusion : "Le chemin à faire reste long."