Chloé Rébillard

Une rentrée compliquée à Ordiarp

La rentrée 2017 se fait sous tension avec deux problématiques urgentes qui se posent pour les écoles : retour ou non à la semaine de quatre jours et annulation de contrats aidés. À Ordiarp, les deux problèmes se cumulent. 

Sans semaine de quatre jours et sans Adsem, à Ordiarp, la rentrée ne se passe pas comme prévu.
Sans semaine de quatre jours et sans Adsem, à Ordiarp, la rentrée ne se passe pas comme prévu.

La commune d’Ordiarp, petit village souletin de 532 âmes, selon le dernier décompte de l’INSEE en 2014, avait demandé le retour à la semaine de quatre jours. L’académie a refusé sans donner les critères qui l’ont guidé lors de ses arbitrages entre refus et acceptations.

Pour le maire de la commune, Jean-Michel Arrayet, la raison ne fait aucun doute : le village est en Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec le village voisin de Musculdy. Le conseil municipal d’Ordiarp avait pris une délibération pour le retour à la semaine de quatre jours, les élus de Musculdy avaient préféré s’abstenir, jugeant ne pas disposer de suffisamment d’éléments pour prendre une résolution. Pour J.-M Arrayet, c’est sur cette abstention qu’a dû s’appuyer l’académie pour justifier son refus. 

Cécile Senderain, du syndicat SNUipp-FSU, doit participer à une rencontre avec le directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) jeudi et cela fait partie des questions qu’elle compte lui poser : "On va leur demander de jouer la transparence sur les critères qui ont amené à ces refus ou acceptations pour que l’on puisse vérifier que les critères appliqués ont été les mêmes partout."

Le maire déplore cette situation : "Ma commune représente 70 à 80% du RPI. Et ici, il y a une forte demande des parents pour repasser à quatre jours. Ils ont constaté une plus grande fatigue chez les enfants. Les instituteurs sont également partisans de revenir à quatre jours."Si la bataille n’a pas été emportée cette année, la demande sera renouvelée pour la rentrée prochaine. 

Perte d’un contrat aidé

Mais une autre problématique bien plus urgente occupe en cette rentrée l’esprit de l’édile. Une Atsem, présente sur l’école de sa commune depuis un an, a eu son contrat annulé par la préfecture quelques jours avant la rentrée. En cause ? Il s’agissait d’un contrat aidé et la récente décision gouvernementale de baisser drastiquement le nombre de ce type d’emploi a eu pour effet d’annuler nombre de contrats.

"Pour l’instant, nous n’avons pas de solution pour la garderie. J’ai déposé un recours et j’attends la décision du préfet." Devant le problème soulevé en l’absence de garderie, le maire a décidé de passer outre l’annulation du contrat : "Elle devrait être au chômage depuis aujourd’hui mais je lui ai dit de venir travailler, sans savoir qui paiera son salaire."