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Le Parlement de Gasteiz demande la libération de Sara Majarenas

La commission des droits de l’homme du Parlement de Gasteiz a voté en faveur de la remise en liberté de Sara Marajenas afin qu’elle et sa fille puissent rejoindre leur famille à Donostia. A l’exception du Partido Popular, tous les groupes politiques ont signé la demande.

Le Parlement de Gasteiz a demandé la libération de Sara Majarenas. © Jaizki FONTANEDA/ARGAZKI PRESS
Le Parlement de Gasteiz a demandé la libération de Sara Majarenas. © Jaizki FONTANEDA/ARGAZKI PRESS

Le parlement de Gasteiz demande la libération de Sara Majarenas afin que la détenue basque et sa fille Izar "puissent récupérer des faits terribles dont elles ont été victimes dans un environnement de stabilité et de sécurité et avec le soutien de leur famille." Cette demande a fait l’objet d’un vote au sein de la Commission des droits de l’homme de l’assemblée. Et c’est par 15 voix pour (deux contre) qu’elle a été adoptée. Si le PNV, EH Bildu, Elkarrekin Podemos et PSE y ont adhéré, les deux membres du PP ont voté contre.

Les députés ont remis leur demande tant aux institutions pénitentiaires qu’à la cour centrale de contrôle pénitentiaire de l’Audiencia Nacional.

Sara Majarenas, et sa fille, est pour l’heure incarcérée dans un centre d’insertion de Madrid. Elles y avaient été transférées sur décision judiciaire après qu'Izar avait été poignardée par son père le 16 décembre dernier. L’enfant, une fois qu’elle aurait récupéré de ses blessures auprès de sa mère, devait en être séparée ce printemps : elle avait atteint l’âge fatidique des trois ans.

Juan Arzuaga d’EH Bildu a informé que, cette semaine, il avait parlé avec Sara Majarenas qui a accompli 95% de son temps de condamnation. La détenue lui a expliqué que sa fille n’avait pas accès aux mêmes activités que les autres mères et leurs enfants, telles les excursions. Alors que le juge de contrôle pénitentiaire en avait donné le feu vert. Selon le député, les institutions pénitentiaires l’ont déjà avertie qu’elles n’en feraient rien et que la maman pouvait toujours en appeler au juge.

Nerea Llanos du Partido Popular a de son côté affirmé que le respect des droits de ces victimes de la violence sexiste et l’intérêt de la mineure devaient être compatibles avec l’accomplissement des dettes judiciaires de Sara Majarenas. Il a déclaré que l’Etat de droit a montré envers la détenue une "humanité" que cette dernière n’avait pas montré en tant que membre d’une "bande qui a tué de nombreux enfants et empêché beaucoup de mères d'être avec les enfants et beaucoup d’enfants avec leurs mères."