Chloé Rébillard

Les opposants à la LGV espèrent un premier coup d'arrêt au projet

Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) du Grand Projet Ferroviaire du Sud Ouest (GPSO) très contesté pourrait subir un premier revers. Le rapporteur public a plaidé pour une annulation d'une  Déclaration d'Utilité Publique lors d'une audience le 8 juin. La réponse du tribunal administratif devrait être connue sous quinze jours.

Le projet de LGV GPSO suscite une levée de boucliers de la part de nombreux acteurs de la vie locale, notamment au Pays basque
Le projet de LGV GPSO suscite une levée de boucliers de la part de nombreux acteurs de la vie locale, notamment au Pays basque

Le tribunal administratif de Bordeaux s'est penché le 8 juin sur une portion congrue du projet LGV GPSO : le tronçon de douze kilomètres à la sortie sud de Bordeaux qui court jusqu'à Saint-Médard-d'Eyrans en passant par Bègles. Le rapporteur public a plaidé l'annulation de la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) sur ces aménagements faute d'une information socio-économique suffisamment détaillée, notamment concernant les financements publics du projet.

Si le tribunal administratif suit les réquisitions du rapporteur cela pourrait être un premier coup d'arrêt pour l'ensemble du projet qui concerne tout le sud-ouest. Le chantier de la LGV GPSO contient trois volets qui doivent permettre de réduire le temps de trajet entre Bordeaux, Toulouse, et l'Espagne par voie ferrée. La décision du tribunal administratif devrait être connue sous quinze jours.

Si le tribunal n'annule pas la DUP, de nombreux autres recours ont été déposés par les associations environnementales, des collectivités locales ou des particuliers et il faudra attendre le prochain match judiciaire pour connaître le chemin pris par ce gigantesque chantier contesté pour son impact écologique mais aussi économique et social. En attendant, les élus Europe Ecologie Les Verts (EELV) de la région Nouvelle Aquitaine réclament un gel complet du projet tant que tous les recours légaux n'ont pas été épuisés.