Virginie Bhat

PC et 'Insoumis' ouverts au dialogue au Pays Basque

Alors que les candidats de la France Insoumise aux élections législatives sont désormais connus, le Parti communiste des Pyrénées-Atlantiques appelle au rassemblement dans les circonscriptions.

Le Parti communiste et la France Insoumise ne semblent pas fermés au dialogue au Pays Basque. ©Isabelle MIQUESLESTORENA
Le Parti communiste et la France Insoumise ne semblent pas fermés au dialogue au Pays Basque. ©Isabelle MIQUESLESTORENA

"Nous laissons toujours la porte ouverte à un rapprochement. Nous avons encore huit jours avant la clôture des candidatures", soutient Alain Duzert, secrétaire de la Section PCF du B.A.B.U (BAB-Ustaritz). Parti comuniste qui a déjà ses candidats dans les trois circonscriptions basques et se prépare à sa campagne.

La main tendue dans le département par le PC s’est déjà conclue par un accord départemental avec République et Socialisme et EELV dans les trois circonscriptions béarnaises. Mais dans les 4ème, 5ème et 6ème circonscriptions, "Nous avons reçu une fin de non recevoir d’EELV Pays Basque, regrette Alain Duzert. Pour France Insoumise [FI], les candidats nous répondent que c’est le national qui gère ! Nous essayons d’être unitaires. Les sept millions de voix en faveur de Jean-Luc Mélenchon n’appartiennent pas aux Insoumis."

Au Pays Basque, le candidat de la France Insoumise avait fait un bon score au premier tour de l’élection présidentielle. Ainsi au Labourd, il était arrivé en troisième position avec 29 631 voix sur 149 769 votes exprimés. En Basse-Navarre, en 4e position avec 2 954 voix et en Soule en 2e position avec 1 883 voix.

Les tentatives d’approche du PC avec FI, localement, paraissent pour l’heure être restées lettres mortes. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, remarque le Parti communiste. Dans un premier temps, "FI a, ou refusé les rencontres, ou exigé que nous nous fondions dans France Insoumise". Impensable bien sûr. Et si dans deux circonscriptions une union semblait se dessiner entre les candidats, elle fut retoquée par Paris. Puis c’est par une missive envoyée le 25 avril à tous tous les membres de FI dans le département que le PC 64 réitère son appel au rassemblement pour ces législatives. C’est là que lui fut répondu "c’est le national qui gère."

"Nous sommes disponibles"

Mais à Paris, le torchon brûle entre les deux partis. Leurs forces rassemblées pour l’élection présidentielle ont éclaté pour les prochaines législatives. Celles de Jean-Luc Mélechon partent seules en campagne et viennent de rendre public le nom de leurs candidats et leurs suppléants, dont ceux sur les trois circonscriptions du Pays Basque.

Pour autant la logique "nationale" ne colle pas toujours à la réalité locale. Les candidats de FI au Pays Basque n’ont pas fermé la porte. En effet dans un communiqué, Jérémy Farge et Patricia Leuenberger, candidats dans la 5e circonscription, déclarent : "Nous sommes disponibles pour rencontrer toutes les forces progressistes et citoyennes avant le dépôt officiel des candidatures aux élections législatives, le 15 mai 2017." 

Si un dialogue a déjà été ouvert avec un parti "progessiste et citoyen", "Le PC y est aussi invité" souligne Patricia Leuenberger qui ne se souvient pas, de prime abord, avoir reçu son courrier. 

Le PC et FI vont-il trouver une même longueur d'onde au Pays Basque ? Leurs candidats aux législatives paraissent en tous les cas volontaires pour faire un pas. Jusqu'où ?