Antton Etxeberri

Waltary et Guichandut se qualifient pour la finale

MEDIABASK l'annonçait dans son papier de jeudi : la demi-finale opposant Ospital et Ducassou à Waltary et Guichandut s'annonçait indécise. Et la partie de vendredi à Anglet l'a été, pour le plus grand plaisir des pilotazale qui avaient fait le déplacement.

Peio Guichandut a été l'auteur d'une partie magnifique. © Isabelle MIQUELESTORENA
Peio Guichandut a été l'auteur d'une partie magnifique. © Isabelle MIQUELESTORENA

Les deux finalistes du tête à tête, invaincus à l'issue des parties de poule, n'auront jamais pu imposer leur jeu pour cette demi-finale. Condamnés à défendre de bout en bout, mis en difficultés pour relever les buts millimétrés d'Agusti Waltary, Ospital et Ducassou ont pourtant fait tout ce qu'ils pouvaient pour se défaire de leurs adversaires du jour. En vain.

La faute à un Peio Guichandut, auteur d'une partie magnifique. Impeccable en défense, variant intelligemment le jeu pour que son partenaire bénéficie de belles pelotes livrées par ses adversaires, le jeune arrière d'Irissarry a été le roi d'Haitz-Pean. Précis dans ses frappes, bien en jambes, il a répondu présent face à la stratégie d'Ospital-Ducassou qui était d'éviter son avant. Ces derniers se sont retrouvés quelque peu perdus en milieu de partie, tant la paire basco-cubaine a réussi à prendre le dessus.

Alors qu'ils menaient 18 à 14, Waltary et Guichandut alignent les points et réussissent à creuser l'écart de façon importante : pan coupé pic de Guichandut, suivi d'un punpa xare au sixième filet, trois but d'affilée de Waltary imparables (en bas à droite, au dernier filet à gauche, et en bas à gauche). Très vite, les futurs vainqueurs mènent 30 à 17, avec un 12ème but gagnant du cubain. Un score sévère qui ne reflète absolument pas l'intensité de la partie.

Guichandut, roi de la kantxa

Ospital et Ducassou, décontenancés par les coups de butoir de leurs adversaires, auront le mérite de s'accrocher jusqu'au bout. Ospital, qui n'a pas réussi à buter à son aise, a su modifier le tir en butant à plusieurs reprises par et au dessus de la planche de gauche pour bloquer Guichandut au filet du fond. Battitt Ducassou, auteur lui aussi d'une belle partie, n'a pas su contenir ses nerfs, qui ont parfois pris le dessus. La tension était palpable dans la kantxa et aussi parmi les spectateurs.

L'accrochage verbal entre l'arrière d'Itxassou et l'avant cubain dans la dernière dizaine en est révélateur. Des propos et des gestes inexcusables pour des joueurs qui représentent l'Elite de la pelote. Finalement, ce sont les deux plus jeunes, Ospital et Guichandut, qui auront su maitriser leurs émotions. Peu de petto ou fautes directes dans le trinquet, des points joués avec la tête et avec les jambes. L'avant d'Urepel réussira même à prendre le jeu en son compte, bataillant toutes les pelotes et finissant de jolis points dans la dernière dizaine.

Profitant d'un but faux de Waltary à 39-32 qui aurait pu être fatal à son équipe (il aura fait en tout deux buts faux), Ospital et Ducassou reviendront à 36-39 mais ne pourront pas recoller à leurs adversaires. Une longue ovation des quatre joueurs a conclu cette belle soirée : c'est Waltary et Guichandut qui joueront la grande finale dimanche au Moderne.