"Beaucoup de plastique, de sacs, de bouteilles" composaient le butin ramassé par les bénévoles, lors de l’opération "Nive zéro déchet", en 2016. Cette année-là, les 200 écolo-volontaires ont délesté la rivière de deux tonnes de déchets dans le secteur du Pas de Roland, à Itxassou. Et ils remettent les gants à la rivière, le 5 mars prochain au matin. Pourtant, le volume d’une partie de ces déchets pourrait être réduit. Grâce à un geste simple mais essentiel : le tri.

Selon Manon Bard, du Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Nive, beaucoup des déchets trouvés chaque année sont des déchets qui pourraient être triés par les particuliers. La solution tient alors moins à réduire sa consommation qu'à mieux trier ses ordures. Sa logique : si on trie bien ses déchets, on ne sera pas tentés de les laisser dans la nature. Mais les jeter serait déjà un début...

Manon Bard se pose donc des questions : "Est-ce que les citoyens sont assez informés sur les déchetteries ? Qu’est-ce qui s’y jette ?" Pour elle, "les mentalités changent mais doucement". Car depuis le début de l’opération Nive Zéro déchet, il y a "toujours autant de déchets". Selon Manon Bard, un rôle revient à la collectivité, celui de bien communiquer.

De ce côté là, sur Internet, l’ancienne agglomération Côté Basque-Adour a fait une partie de son job avec la création du site trionsplusfort.com. En parcourant celui-ci, on trouve trucs et astuces pour réduire ses déchets, comment et où les trier, la situation géographique des déchetteries ainsi que des informations sur les types de collecte et le traitement des déchets. Un vrai manuel du bon écolo !

Enfin, depuis 2009, l’agglomération envoie des "ambassadeurs du tri", répartis dans l’ensemble du Pays Basque, au contact de la population. Leur rôle est de prodiguer des conseils pour produire moins de déchets, former aux bons gestes de tri et informer de l’importance du recyclage ou du compostage. Par porte à porte, interventions en milieu scolaire, présence sur les marchés…

La coordinatrice du réseau de ces ambassadeurs, Claire Grillard, trouve le public auquel ses écolo-missionnaires se confrontent, plutôt "réceptif". Avec en bons élèves, les enfants. "Ils intègrent bien le message. Et ils le répètent à leurs parents !" Mais elle veut tout de même pointer du doigt les déchets volumineux et toxiques qui sont trouvés chaque année aux abords de la Nive, lors du nettoyage de ses berges. Alors que le territoire est doté d’une "trentaine de déchetteries" (voir ci-dessous).

Nicolas Seguin, du syndicat Bil Ta Garbi, chargé du traitement des déchets de la nouvelle communauté d’agglomération et partenaire de l’opération "Nive zéro déchet", est assez confiant. "Le tri augmente de deux à trois pour cent par an." Mais il ne faut pas pour autant se reposer sur ses acquis. "On peut toujours faire mieux !" Pour que la Nive soit une longue rivière tranquille...

L’inscription à l’opération Nive Zéro Déchet est obligatoire. A faire avant le vendredi 3 mars, au 05 59 93 46 46.