Caroline MALCZUK

La CGT interpelle de nouveau sur le devenir des agents territoriaux

Pour la CGT, tout est encore à construire avec la nouvelle agglomération Pays Basque. Mais ils dénoncent un manque de communication avec les agents, laissant des questions en suspens.

Sandra Pereira, Denis Dartigoueyte et Odile Diratchette. ©Bob EDME
Sandra Pereira, Denis Dartigoueyte et Odile Diratchette. ©Bob EDME

Les agents territoriaux des dix anciennes communautés de communes du Pays Basque, soit 1 154 personnes, ont été transférés à la Communauté d’agglomération du Pays Basque depuis le 1er janvier. Si la CGT "veut croire à cette CAPB", comme l’a exprimé vendredi, Sandra Pereira, fonctionnaire départementale, le syndicat reste défiant envers l’institution. Il est pour eux la conséquence" de la loi NOTRe et, en cela, va dans le sens de la mutualisation. Selon la CGT, elle est synonyme de perte d’emplois et menace les services de proximité.

Sur la forme, les militants critiquent un manque de communication avec les salariés lors de la mise en place de la CAPB. "L’information et la communication des élus à l’endroit des personnels n’ont absolument pas été à la hauteur", écrivent-ils dans un communiqué. Tout au long du processus, la CGT reproche aux élus que "seulement" trois réunions aient eu lieu entre les organisations syndicales et le comité de pilotage. "Les salariés de la fonction publique ont été ignorés" selon Sandra Pereira. La CGT espère qu’une quatrième sera organisée prochainement.

Des interrogations

Car sur le fond, plusieurs questions restent en suspens. Lors de ces réunions, la CGT dit n’avoir obtenu qu’une garantie concernant le devenir des salariés. "Rien ne va bouger en termes de postes pour 2017", assure Sandra Pereira. Mais les agents continuent de s’interroger sur la mobilité de leur poste, l’augmentation de leur salaire et l’égalité de traitement dans le cadre de la création de la nouvelle agglomération.

" Ils ne savent pas où ils vont être transférés", relaie Denis Dartigoueyte, animateur départemental de la coordination syndicale, qui rappelle que 24% des salariés de la CAPB ne sont pas titulaires. "Ils se demandent que va devenir leur poste", ajoute Sandra Pereira. Sur le transfert des compétences, Odile Diratchette, elle, se pose plusieurs questions : "Quels changements ? Quelles compétences ? Faites par qui ?" 

Les revendications de la CGT, elles, n’ont pas changé. Le syndicat souhaite "que les fonctionnaires territoriaux soient traités de la même manière" et demande "qu’à grade égal nous ayons un traitement égal". C’est-à-dire que les agents aient les mêmes primes et régimes indemnitaires. Car pour le syndicat, "rien ne justifie aujourd’hui qu’un fonctionnaire territorial de Landes, de Pau, d’Urepel, d’Iholdy, de Saint-Palais n’ait pas la même rémunération pour la même qualification". Et pas question d’harmoniser vers le bas mais d’arrondir vers le haut.