Caroline MALCZUK

Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria sont toujours au mitard

Pour dénoncer les "conditions inhumaines" dans lesquelles vivent les deux détenus basques, actuellement incarcérés à la prison de Villepinte, leurs proches veulent organiser une marche à Paris, la semaine prochaine. Ils communiqueront sur les détails ces prochains jours.

Les proches d'Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria veulent oganiser une marche à Paris.
Les proches d'Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria veulent oganiser une marche à Paris.

La mobilisation continue pour les détenus basques Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria. Leurs proches veulent organiser une marche à Paris la semaine prochaine, devant la prison de Villepinte (93), s’ils ne sont pas délogés du mitard. "On espère qu’ils seront transférés d’ici là", explique une amie.

En janvier, un rassemblement avait eu lieu au consulat français de Bilbo et des lettres avaient été envoyées massivement au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, en soutien aux détenus.

Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria se sont rendus au mitard, de leur plein gré, le 18 novembre 2016. Leur but étant de protester contre la décision de la direction de la prison de Villepinte, qui leur avait ordonné de partager la même cellule. Eux exigent de meilleurs conditions de détention.

"Le minimum du minimum"

En attendant que leur transfert, promis depuis fin janvier, soit effectué, leur avocate et leurs proches  dénoncent les "conditions inhumaines" dans lesquelles vivent les deux hommes depuis trois mois : problèmes de chauffage, nourriture froide, peu de lumière… Ils ont "le minimum du minimum" s’indignait Clara Rouget, l’avocate d’Igor Uriarte et Arkaitz Agirregabiria, fin janvier.

Pour une de leurs proches, le fait de retarder leur transfert est punitif. Ce serait "tout simplement un moyen de dissuasion face à leur attitude protestataire". Il est nécessaire de convoquer cette marche à la prison de Villepinte pour leurs proches afin de "montrer aux responsables de cette situations que les prisonniers politiques basques ne sont pas seuls, […] leur montrer notre solidarité".