Caroline MALCZUK

Le PCF/FDG présente son candidat pour la sixième circonscription

Dominique Mélé est le candidat Parti communiste/Front de gauche pour les législatives dans la sixième circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

Dominique Mélé et sa suppléante, Béatrice Dariol, se représenent aux législatives. ©Isabelle MIQUELESTERONA
Dominique Mélé et sa suppléante, Béatrice Dariol, se représenent aux législatives. ©Isabelle MIQUELESTERONA

Dans le contexte actuel, difficile de ne pas débuter une conférence de presse en tapant sur la droite. Et Dominique Mélé ne s'est pas privé de le faire, mercredi dernier, lors de la présentation de sa candidature aux élections législatives dans la sixième circonscription ainsi que de sa suppléante, Béatrice Dariol. "600 000 euros plus tard, François Fillon est fragilisé. Il y a un doute profond sur l’intégrité."

Ce cheminot retraité de 57 ans, secrétaire du Parti communiste de la section Hendaye et Saint-Jean-de-Luz, n’en sera pas à sa première expérience des législatives. Il était le suppléant de la candidate Front de gauche/Parti communiste français, Yvette Debarbieux, lors des élections de 2012. Mais obtenir un siège de député s’avère très compliqué pour le parti qui, il y a cinq ans, n’avait remporté que 3,81 % des voix dans la circonscription. "Ce n’est pas là où on vote communiste/ Front de gauche", reconnaît-il.

Cependant, présenter un candidat dans toutes les circonscriptions de l’Hexagone est un principe pour le Parti communiste. "Il est important d’avoir nos idées et de pouvoir les développer. On a une carte à jouer" pendant la campagne. Pour celle à venir, Dominique Mélé s’est donné un adversaire en particulier : le Front national. La poussée du parti de Marine Le Pen au Pays Basque est notoire, bien qu’en deçà de la progression nationale. "C’est un parti qui utilise beaucoup de vocabulaire emprunté à gauche. Il divise les Français. On est anti-FN par définition. On va mettre de l’énergie à démystifier les propos de leur programme", avertit-il.

Maillage territorial

Dominique Mélé affirme que sa candidature est "offensive" et son programme, "L’humain d'abord", porteur de "progrès social". Mais un chantier qui lui tient particulièrement à coeur, ancien cheminot oblige, ce sont les transports. "Il faut un maillage du territoire", explique celui qui défend la gratuité et dénonce le renoncement au service public des transports. Sur ce dernier point, il veut faire référence à la fermeture des guichets le week-end dans plusieurs gares SNCF de la côte.

Quant à la récente création de la Communauté Pays Basque, Dominique Mélé continue de penser qu'elle n'est pas une bonne "réponse au territoire". Mais maintenant qu’elle est là, il dit faire avec. "On a une personne élue [Jean-Jacques Doyhenard]. On va travailler pour amener les idées de progrès social" au sein de l’EPCI, abdique-t-il. Tout en s’interrogeant : "Qu’est-ce que vont devenir les communes ?" Comme d’autres, il dénonce une côte "très représentée".

Sur la question des langues régionales, Dominique Mélé s’éloigne de la ligne tenue par l'ancien chef de file du Front de gauche, Jean-Luc Mélechon. Pour le candidat aux législatives, elles "doivent être défendues et enseignées" en tant que "langues de la république". Il affirme que le Parti communiste est "pour l’enseignement de langue basque dans le public". Alors que Jean-Luc Mélenchon avait estimé en juin 2015 que la charte des langues régionales et minoritaires était "une agression contre l’unité et l’indivisibilité de la République". 

Mais ce dernier a quitté la coaltion de gauche anticapitaliste pour créer son propre mouvement et a annoncé des candidats dans les six circonscriptions basco-béarnaises.