MEDIABASK

Oier Gomez, menotté aux poignets et aux chevilles avant une opération du dos

L'épisode est emblématique de ce que vivent les détenus gravement malades. Les éléments rapportés par Bagoaz n'ont pas été démentis par la direction de la prison de Meaux, qui ne souhaite pas réagir. 

Bagoaz demande sa libération immédiate © Bagoaz
Bagoaz demande sa libération immédiate © Bagoaz

Oier Gomez a 33 ans. Il est incarcéré depuis cinq ans à la prison de Meaux. En 2016, il a été condamné à quinze ans de prison pour "tentative de meurtre sur des gendarmes". Bagoaz tire la sonnette d'alarme sur son état de santé particulièrement inquiétant.

Il souffre depuis deux mois de fortes douleurs au dos, l'empêchant de se tenir debout. Le 6 janvier, les médecins de la prison souhaitent le transférer à l’hôpital de Meaux. Lui refuse arguant des mauvais traitements subis dans cet établissement en 2013, durant des séances de chimiothérapie, pour un cancer du sang.

Le 10 janvier, les services médicaux de la prison ont ordonné une hospitalisation d'urgence. "Il a été conduit, menotté aux pieds et aux mains, à l’hôpital de Meaux, où on ne lui a détaché que les pieds pour la réalisation d’un scanner". Plus tard, toujours menotté, il a été transféré dans un hôpital de Paris où les médecins ont décidé de l’opérer d'urgence.

Demande de suspension de peine

"Durant la réalisation d’un second scanner, il est également resté attaché. Et plus tard, malgré la pose d’une sonde, il est resté menotté durant la douche préalable au passage au bloc opératoire. Il a subi une opération compliquée avec l’ablation partielle d’une tumeur à la colonne vertébrale." Il est toujours hospitalisé.

MEDIABASK a transmis l'ensemble de ces éléments à la direction de la prison de Meaux, pour obtenir une réaction. Après plusieurs sollicitations, elle a indiqué "refuser de s'exprimer sur cette affaire".

D'après les derniers examens, Oier Gomez souffrirait à nouveau d’un cancer rare et agressif. Son avocate a déposé en urgence une demande de suspension de peine pour raison médicale, le 7 février.