Virginie BHAT

Le Brexit va-t-il relancer un référendum sur l'indépendance en Ecosse ?

L'Ecosse va-t-elle organiser un référendum sur son indépendance ? C'est une menace déguisée que Nicola Sturgeon, premier ministre écossais, adresserait à son homologue britannique si l'Ecosse ne peut pas rester dans le Marché commun européen. 

Le bras de fer entre Theresa May y Nicola Sturgeon se terminera-t-il par un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse ? ©James GLOSSOP / AFP
Le bras de fer entre Theresa May y Nicola Sturgeon se terminera-t-il par un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse ? ©James GLOSSOP / AFP

Le Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon n’écarte pas l’organisation d’un second référendum sur l’indépendance de l’Ecosse d'ici la fin mars. Un avertissement qu’elle a laissé entendre à l’attention du Premier ministre brtiannique, Theresa May, si cette dernière n’accepte pas le maintien de l’Ecosse au sein du marché unique européen selon Naiz.

Hier, Nicola Sturgeon a rencontré Theresa May lors d’une réunion du Comité ministériel conjoint à Cardiff. Une réunion à laquelle participaient aussi le Premier ministre travailliste du Pays de Galle, Carwyn Jones, le Sinn Féin d’Irlande du Nord, ainsi que le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis et le ministre du Commerce international, Liam Fox.

Brexit total ou partiel ?

Pour l’heure, le Premier ministre britannique serait toujours sur une ligne dure : le Brexit total. Et pour ce faire, elle se donnerait jusqu’à fin mars pour déclencher l’article 50 du traité de l’Union européenne. Cet article permettra d’ouvrir deux ans de négociations pour sortir le Royaume-Uni de l’Union. Voilà qui mettrait fin à un mariage arrangé, vieux de 41 ans aujourd’hui.

En décembre dernier, le gouvernement écossais avait travaillé sur des propositions afin que le Royaume-Uni tout entier reste dans le marché commun ou, à défaut, que l’Ecosse puisse y demeurer. Nicola Sturgeon espère une réponse positive sur ce dernier cas au moins.

Elle demande des preuves tangibles selon lesquelles les ministres britanniques présenteront ses propositions pour un accord différencié sur l’appartenance au marché européen et une révision de l’accord de dévolution des pouvoirs. Si tel ne l’était pas, le premier ministre écossais a déclaré qu’elle ferait ce qu’elle aurait à faire pour protéger l’Ecosse. 

Pour le chef du gouvernement écossais, les propositions faites par son pays reflètent le résultat du référendum sur le Brexit où 62% de la population écossaise s’était prononcée en faveur du maintien dans le marché commun.