Virginie Bhat

Jon Palais est relaxé

Cet après-midi, le tribunal de grande instance de Dax a rendu sa décision. Il relaxe Jon Palais des trois chefs d’inculpation pour lesquels il était poursuivi : vol en réunion, refus de prélèvement d’ADN et refus de prélèvement signalétique.

Pour Jon Palais, ici accompagné de ses deux avocats Caroline et Eva Joly, la décision du tribunal renforce la légitimité des actions des faucheurs de chaises. © Isabelle Miquelestorena
Pour Jon Palais, ici accompagné de ses deux avocats Caroline et Eva Joly, la décision du tribunal renforce la légitimité des actions des faucheurs de chaises. © Isabelle Miquelestorena

Le tribunal de grande instance de Dax a prononcé la relaxe de Jon Palais ce lundi après-midi sur les trois chefs d’inculpation qui pesaient sur lui : le vol en réunion de chaises, le refus de prélèvement d’ADN et le refus de prélèvement signalétique (prise des empreintes digitales).

"C’est un désavoeu très fort pour la BNP qui avait porté plainte, qui s’était portée partie civile et demandait une condamnation, certes symbolique, mais une condamnation tout de même", commente Jon Palais. Pour le militant de Bizi !, la décision de la justice renforce la légitimité des actions des faucheurs de chaises. Pour l’heure, le militant ne sait pas encore si la banque compte faire appel de la décision d’aujourd’hui.

La décision du tribunal de relaxer Jon Palais sur le chef de vol en réunion va dans le sens des réquisitions du procureur de la République. Ce dernier avait en effet demandé la relaxe du faucheur de chaises lors de l’audience du 9 janvier dernier. De même l'avait-il demandée pour le refus de prélèvement signalétique. En revanche, le magistrat s’était montré un tout petit peu plus sévère sur le troisième chef d’inculpation (refus de prélèvement d'ADN) : il avait requis une dispense de peine.

Un autre procès

Pour autant, si Jon Palais se félicite de cette décision, il rappelle que "ce n’est pas le procès des faucheurs de chaises qui aurait dû avoir lieu mais bien celui de l’évasion fiscale, et du dérèglement climatique."

Reste à savoir maintenant quelle décision rendra le 11 avril prochain le tribunal de Bar-le-Duc devant lequel doit comparaître le président des Amis de la Terre, Florent Compain, sous le chef d’inculpation de vol en réunion. BNP Paribas avait porté plainte contre ce dernier dans une affaire similaire, une réquisition citoyenne de chaises menée dans une de ses agences en novembre 2015.

Un fait certain : la mobilisation citoyenne contre l'évasion fiscale et le dérèglement climatique ne compte pas s'arrêter et rebondira sur d'autres actions une fois ce second procès achevé.