Goizeder TABERNA

La première institution du Pays Basque Nord prend place

Les représentants des 158 communes se réuniront pour la première fois ce lundi après-midi. Ils éliront le président de la nouvelle communauté d’agglomération.

Le maire de Bayonne a mené en tant que président du Conseil des élus les travaux de réflexion sur l'EPCI unique. © Isabelle MIQUELESTORENA
Le maire de Bayonne a mené en tant que président du Conseil des élus les travaux de réflexion sur l'EPCI unique. © Isabelle MIQUELESTORENA

La Communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB) est née le 1er janvier dernier et personne ne s’en est rendu compte. Il manquait l’essentiel, des femmes et des hommes pour la conduire. On y est, les 233 élus du conseil communautaire vont se réunir pour la première fois ce lundi 23 janvier, à Bayonne. Ils auront pour mission principale l’élection du président de la première institution représentant le Pays Basque Nord.

Les candidats peuvent se présenter jusqu’au dernier moment, mais pour l’instant, il y en aurait trois : Jean-René EtchegarayBernard Lougarot et Jean-Jacques Doyhenart. Candidat officiel du PCF, ce dernier s'est déclaré dimanche après-midi. Les abertzale d’EH Bai ont décidé jeudi dernier de ne pas en présenter. Les socialistes en ont fait de même. Pour bon nombre d’entre eux, l’heure est à la construction.

Les représentants des 158 communes se retrouveront pour cela à la faculté à partir de 17h30. Une fois qu’ils auront pris place dans l’amphi 400, ils déposeront leur bulletin dans l’urne un par un. Le scrutin pourrait durer environ deux heures.

Pour le conseil communautaire du 4 février, le vote électronique devrait rendre l’exercice plus facile. Le conseil communautaire devra alors élire les 69 élus du conseil permanent et les 25 représentants du conseil exécutif. Les candidatures seront individuelles et plusieurs personnes pourront se disputer chaque poste. La bataille politique pourrait être alors plus complexe.

Equilibres entre les territoires

Le premier conseil communautaire servira, par ailleurs, à valider le pacte de gouvernance défini à la commission de pilotage pour la préfiguration de l’EPCI unique. Issue de la fusion de dix intercommunalités, la nouvelle communauté d’agglomération cherchera en son sein des équilibres entre les territoires. Pour répondre à cette volonté, les élus du Copil se sont mis d’accord sur des règles.

Dans un territoire à 158 communes, urbain et rural à la fois, il sera difficile de satisfaire tout le monde. Mais ayant réuni autour de la table des élus d’origine et de sensibilité différentes pendant des mois, le Copil aura au moins permis de trouver un consensus autour de ce pacte de gouvernance.

A tel point que la répartition des sièges au sein de l’exécutif a finalement été acceptée par des opposants à l’EPCI tels Michel Veunac, maire de Biarritz, et Claude Olive, maire d’Anglet. Une distribution des cartes pour laquelle le maire de Bidart Emmanuel Alzuri voudrait être partie prenante après avoir mené le mouvement des anti… en se retirant tout de même avant le dépôt du troisième recours.

Pierre d’achoppement apparent des discussions, la prépondérance des élus ruraux de ce conseil communautaire aux 233 représentants serait compensée par le conseil permanent de 69 membres et le conseil exécutif de 25 membres. Ainsi, le représentant de Lichans-Sunhar qui compte 76 habitants devrait pourvoir y siéger sans aucun complexe à côté de celui d’Ascain qui, lui, compte 4 362 habitants.