Il y a des hasards de calendrier heureux. Ce soir, vendredi 20 janvier, le mouvement En marche ! créé par Emmanuel Macron organise sa première réunion publique (1) au Pays Basque. Deux jours avant le premier tour des primaires à gauche auxquelles le candidat à l'élection présidentielle ne participe pas. Mais ce n’est qu’un concours de circonstance, affirme Nathalie Niel, la référente du mouvement dans les Pyrénées-Atlantiques.

Dans le département, le mouvement est désormais organisé. Il a pour l’heure suscité 1 320 adhésions et s’appuie sur 24 comités locaux dont 13 au Pays Basque. "Nous avons plus de dix nouvelles adhésions par jour", se félicite Etienne Boutonnet, conseiller municipal de Bayonne qui assure la mission de relais territorial au Pays Basque. En tout, En marche ! comptabilise quelque 145 000 adhérents à ce jour.

Sans appartenance

"La moitié des adhérents à notre mouvement étaient sans appartenance politique, explique Nathalie Niel, 20% d’entre eux viennent du PS, 20% de l’UDI et 10% de LR." La référente départementale s’était investie "brièvement" lors des municipales de 2014 à Saint-Jean-de-Luz pour le Parti socialiste.

De son côté, Etienne Boutonnet a rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron cet automne. "Adhérent à l’UDI jusqu'à l'an dernier, je n’ai pas renouvelé ma carte cette année." Deux autres élus du conseil municipal de Bayonne ont aussi franchi ce pas : Cyrille Laiguillon et et Julie Bensoussan.

Pour l’heure, si l’on sait que Guy Lafite, 1er adjoint au maire de Biarritz, a annoncé à nos confrères de Sud Ouest qu’il soutiendrait la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, on ne connaît pas le nom des maires qui, au Pays Basque, lui ont déjà donné leur signature.

Dans chaque circonscription

La machine du mouvement est désormais lancée : "Nous allons organiser des débats et des réunions dans les prochaines semaines. Dont des réunions thématiques sur la santé, l’Europe, le travail… Avec des professionnels des secteurs concernés afin qu’ils puissent s’emparer du débat", note Etienne Boutonnet.

Aux élections législatives, le mouvement d’Emmanuel Macron présentera des noms dans toutes les circonscriptions. Un appel à candidatures sera lancé auprès des adhérents sur Internet et les CV passés au crible par la commission dédiée. "Nous voulons plus des engagements que des ralliements ! Les candidats devront signer le contrat de projet…"

Le mouvement veut s'afficher sans compromission : "il n’y aura pas de discussions avec les autres appareils politiques pour créer des alliances", soutient Nathalie Niel. C’est en mars prochain que le nom des représentants du mouvement aux élections législatives seront dévoilés.

 (1) Réunion publique à 19 heures à la Salle Sainte-Ursule, 10 rue Sainte-Ursule, Bayonne.