Caroline MALCZUK

Bernard Lougarot : Une élection sans choix, ce n'est pas une élection

Le maire de Gotein-Libarrenx a expliqué à MEDIABASK les raisons de sa candidature à la présidence de la Communauté d'agglomération du Pays Basque. L'élection est prévue lundi 23 janvier prochain. Jusqu'à l'annonce surprise de Bernard Lougarot, mardi, Jean-René Etchegaray s'imposait comme le candidat unique.

Bernard Lougarot s'exprime sur sa candidature à la présidence de la nouvelle communauté d'agglomération. © DR
Bernard Lougarot s'exprime sur sa candidature à la présidence de la nouvelle communauté d'agglomération. © DR

Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir candidat à la présidence de la Communauté d'agglomération du Pays Basque ?

Bernard Lougarot : Depuis un moment, on dit qu'il n'y aura qu'un candidat. Ce n'est pas normal. Une élection sans choix, ce n'est pas une élection. C'est anti démocratique. On est dans une démocratie, il faut qu'elle vive ! C'est aussi pour dire : "Attention, les villages sont là, on veut encore exister."

En quoi pensez-vous que l'EPCI mette en péril la démocratie de proximité ?

B.L. : On [les petites communes, ndlr.] participe réellement à la vie de la Communauté de communes. Avec l'EPCI, on s'éloigne encore plus du niveau décisionnel. Il y a eu une réunion informelle de consultation en Soule pour s'entendre sur les représentants de la nouvelle Communauté d'agglomération du Pays Basque. On nous a imposé un vote farfelu. Une partie de l'assemblée s'est levée et n'a pas voté. Je trouve dommage qu'on n'ait pas eu un temps de débat pour nous dire pourquoi [Jean-René Etchegaray] veut présider, ce qu'il veut faire. Cela se joue par tractation.

Avec cette candidature, quelles voix espérez vous conquérir ?

B.L. : Tous ceux qui pensent que j'ai raison par rapport à cette problématique. Certains m'ont appelé pour me féliciter de cette prise de position. Mais je suis réaliste.

A l'issue de l'élection, si vous n'êtes pas élu, comptez-vous constituer un groupe d'opposition ?

B.L. : Oui, c'est ce qu'on faisait du temps de l'ex-Communauté de communes Soule-Xiberoa. On était un petit groupe à se réunir avant la réunion. J'espère qu'on pourra faire pareil. A moins que l'animation de l'EPCI soit très bien et qu'on puisse discuter en commission. Il faut des oppositions constructives. Si on peut intégrer tout le monde, ce sera tant mieux !

Ce serait donc une opposition toutes étiquettes confondues ?

B.L. : Oui. J'ai ma sensibilité de gauche mais je ne suis pas un homme de parti. On est moins libre de sa parole quand on est encarté.