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Pour Bruno Le Roux, il n'y a pas de processus de paix

En marge d'un déplacement à Berlin lundi, le ministre de l'Intérieur français s'est à nouveau félicité de l'opération policière de Louhossoa et a nié l'existence d'un processus de paix. 

Bruno le Roux © intérieur.gouv
Bruno le Roux © intérieur.gouv

Bruno Le Roux persiste et signe. Comme le rapporte en effet le quotidien Le Monde, en marge d'un déplacement à Berlin le 19 décembre, ce dernier a indiqué au sujet de l'opération policière de Louhossoa : "Je m’en félicite toujours. Personne n’a le droit de prêter son concours à ce qui relève d’une neutralisation ou d’une destruction d’armes".

Il a également ajouté : "Il n’y a pas de processus de paix. On est encore sur des recherches de responsabilités". Ces déclarations interviennent alors que des élus locaux de tous bords vont adresser ce vendredi matin une déclaration commune au gouvernement français l'exhortant de s'impliquer dans le processus de paix.

Le ministre de l'Intérieur a précisé qu’il savait que "des armes allaient être détruites". Pour Michel Tubiana, à l'initiative de l'opération, les services de l'Etat "savaient qu'ils n'allaient pas trouver des militants de l'ETA mais des membres de la société civile". Dans la foulée de l'opération, un communiqué pourtant intitulé "Interpellation de cinq individus en relation avec l’organisation terroriste ETA" dans lequel Bruno Le Roux se félicitait d'"un nouveau coup dur porté à ETA" était publié sur le site du Ministère de l'intérieur. Il est toujours en ligne.

Selon Michel Tubiana, le ministre de l'Intérieur "mentait sciemment et volontairement en agitant le spectre du terrorisme". Le lendemain, il a indiqué que "personne n'a le droit de se proclamer destructeur d'armes et éventuellement de preuves". Pour Michel Tubiana, Bruno Le Roux, mis face à la réalité de l'opération, "s'est raccroché aux branches sur la question de la destruction".

A Berlin, Bruno Le Roux s'est par ailleurs réjoui d’une "coopération parfaite entre la France et l’Espagne". Contrairement à ce qu'indique des sources policières à MEDIABASK, il a réfuté l’idée selon laquelle Madrid donnait le LA dans le dossier basque : "Rien ne nous est imposé par l’Espagne", a-t-il insisté.