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Droit de retrait reconnu pour les cheminots

Les juges des prud'hommes de Bayonne ont annulé les sanctions prises contre les trois cheminots ayant exercé un droit de retrait, suite aux incidents techniques survenus en 2015.

Le 11 janvier 2015, un train X73500 disparaissait des écrans radars entre Bordeaux et Bayonne, suite à un incident technique, le déshuntage© Gaizka IROZ
Le 11 janvier 2015, un train X73500 disparaissait des écrans radars entre Bordeaux et Bayonne, suite à un incident technique, le déshuntage© Gaizka IROZ

Les juges des Prud'hommes de Bayonne ont donné raison, aujourd'hui 18 octobre, aux trois salariés de la SNCF qui avaient exercé, pour des raisons de sécurité, un droit de retrait suite à l'affaire de "train fantôme" en janvier 2015. Sanctionnés pour cela, les trois salariés avaient poursuivi la SNCF devant les prud'hommes le 24 mai dernier. Au titre de l'article 4131-1 du Code du travail, les juges ont reconnu que ce droit de retrait était légal.

Ils annulent les sanctions prises à l'encontre des salariés, blâmes et retraits sur salaires, ordonnent le remboursement de ces derniers et les salariés recevront 1 000 euros au titre du préjudice moral. Les juges demandent également le remboursement des "entiers dépens" (frais de justice, ndlr.) par la SNCF.

Pour Julien Delion, l'un des trois cheminots, il s'agit "d'une victoire pour les salariés et pour le code du travail". "Déontologiquement nous avons été reconnus dans notre bon droit" affirme, heureux, le représentant CGT. La SNCF a désormais un mois pour faire appel.