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Gudari Eguna : ETA appelle à la "patience stratégique"

En ce jour funeste d'anniversaire de l'exécution de "Txiki" et Angel Otaegi, ETA a rendu public un communiqué dans lequel l'organisation exhorte à avancer "avec une patience stratégique" et à tirer parti de la "faiblesse politique de ceux qui nient le droit de décider". A la veille des cinq ans de la déclaration d'Aiete, elle souligne qu'elle seule "a tenu parole". 

En ce Gudari Eguna et à la veille des cinq ans de la Déclaration d'Aiete, ETA a livré son analyse sur l'actualité politique du Pays Basque. © DR
En ce Gudari Eguna et à la veille des cinq ans de la Déclaration d'Aiete, ETA a livré son analyse sur l'actualité politique du Pays Basque. © DR

Comme chaque année, le jour des combattants, Gudari Eguna, est matière à la réflexion sur l'actualité politique. Dans un communiqué transmis à la rédaction de Gara, ETA insiste sur le concept de "patience stratégique", répété à trois reprises. L'organisation souligne la nécessité pour la gauche abertzale d'agir avec calme, "sans se noyer dans l'urgence" et ajoute que "grâce à cette patience, ETA pourra effectuer les démarches qui lui incombent".

Le communiqué, rédigé en amont du scrutin des élections autonomiques, relativise l'importance des résultats. "Car aucun succès politique du moment ne peut être vu comme définitif. Chaque jour est suivi d'un autre. Pas d'euphorie, ni de déception." ETA plaide pour la nécessité d'avancer en Euskal Herria avec cette patience stratégique, car la faiblesse politique de ceux qui nient notre condition de nation et le droit de décider des citoyens basques se fait chaque jour plus évidente".

Dans la même lignée, l'organisation dresse ensuite une analyse historique depuis le franquisme. "ETA a fait face à l'oppression, parvenant à raviver le sentiment de nation basque d'Euskal Herria alors sur le point de disparaître, le PNV, sa principale référence jusqu'alors, ayant capitulé."

Aiete et les détenus

Dans trois semaines sera célébré le cinquième anniversaire de la Déclaration d'Aiete. ETA constate "que les minima fixés n'ont pas été respectés", ni l'agenda de la résolution. "Seule ETA a tenu parole" ajoute l'organisation, avant d'évoquer l'attitude "plus que pauvre" des états en contraste avec le dénouement du processus de négociation colombien. "Qui débuta plus tard qu'Aiete, et sur certaines bases communes."

L'organisation souligne ensuite que le retour des détenus, exilés et déportés doit être affronté "avec l'urgence qu'ils méritent", grâce à "la somme des forces et des accords entre tous ceux qui souhaitent résoudre le conflit. En avançant ensemble, jusqu'à vider les prisons, jusqu'à ramener chez eux tous les frères et sœurs disséminés dans le monde".

Après ces nombreuses références, l'organisation évoque les générations futures. "Jusqu'à aujourd'hui, la jeunesse a spécialement et décisivement contribué à chaque phase politique. Et à l'avenir elle doit aussi se hisser au premier rang de la transformation du processus indépendantiste."