Au coeur de Aste Nagusia, à Bilbo, une manifestation a rassemblé aujourd'hui près de 6000 personnes, selon Naiz. Répondant à l'appel d'anciens détenus et exilés, les participants ont défilé sous le slogan 'Amnistiaren bidean, preso eta iheslariak etxera', 'sur la voie de l'amnistie, les détenus et exilés à la maison'. 

Le cas d'Arantza Zulueta, incarcérée à l'isolement depuis deux ans et demi, a été rappelé. "La prison comme vengeance, l'isolement comme torture" ont dénoncé les participants. L'avocate du Collectif de détenu-e-s basques fait partie de ceux qui ont publiquement permis l'existence d'un partenariat entre ledit collectif et la société, et "dont les composantes ont été poursuivis, criminalisés et incarcérés par l’État espagnol".

En clôture, deux anciens détenus ont évoqué l'exemple du processus de paix colombien, deux jours après la signature de l'accord de paix entre le gouvernement et les FARC. Ils ont accusé les Etats français et espagnol "d'agir par vengeance" contre les détenus basques et réclamé la mise en liberté ou le retour des personnes gravement malades, et parmi elles Gaizka Sopelana.

Les organisateurs ont par ailleurs demandé "des compromis et [l'adoption] de décisions sincères et courageuses", assurant qu'ils maintiendront la lutte et la recherche d'accord jusqu'au retour du dernier. Dans la foule, des personnalités politiques dont la tête de liste EH Bildu pour Bizkaia Jasone Agirre ou encore Laura Mintegi.