Justine Giraudel

J-R Etchegaray : "A cette heure, nous considérons que les fêtes auront lieu"

A l'instar d'Anglet et de Biarritz, la Mairie de Bayonne appelait à une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet à Nice. Le rendez-vous était donné place de la Liberté, à midi.

Dans l'Etat français, le maintien des évènements estivaux dépend aussi de la loi de prorogation de l'état d'urgence. © DR
Dans l'Etat français, le maintien des évènements estivaux dépend aussi de la loi de prorogation de l'état d'urgence. © DR

Une centaine de personnes s'est réunie, ce lundi 18 juillet à Bayonne, pour observer une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat de Nice perpétré le 14 juillet. Interrogé, le maire a annoncé que l'heure n'était pas à l'annulation des fêtes, dont l'ouverture est prévue mercredi 27 juillet.

La minute de silence a été introduite par les sirènes et s'est clôturée par les applaudissements de la centaine de personnes présente. S'en est suivie une brève prise de parole de Jean-René Etchegaray : "Nous sommes debouts, déterminés à tenir dans la peine et l'action. Face à l'obscurantisme, la vie doit continuer, comme nous l'avons fait jusqu'à maintenant", a-t-il déclaré. "Ceci n'empêche en aucun cas notre compassion et notre solidarité, mais nous voulons aussi dire que la France doit tenir debout, avec ses convictions et ses valeurs républicaines".

Cette fin de semaine, suite à l'attentat niçois, l'interrogation sur le maintien des fêtes de Bayonne était sur toutes les lèvres entre traumatisme, compassion et crainte. Interrogé sur le sujet, la réponse de l'édile est sans ambages : "A cette heure nous considérons que les fêtes auront lieu".

Dans l'attente de la loi de prorogation de l'état d'urgence

Mais la décision dépendra de la loi de prorogation de l'état d'urgence, pour une durée de trois mois, discutée demain, mardi 19 juillet, sur les bancs de l'Assemblée nationale et mercredi au Sénat. Interviewé sur les ondes de France Bleu Pays Basque, le préfet Pierre-André Durand s'est lui aussi positionné en faveur du maintien des fêtes. La députée et conseillère municipale d'opposition Colette Capdevielle a, quant à elle, assuré le maire de son soutien, quelle que soit la décision prise, "car en ces moments difficiles, c’est d’union dont nous avons besoin et non de querelles stériles et démagogiques".

Mairie, préfecture et sous-préfecture travaillent actuellement à l'organisation des festivités, sondant les moyens supplémentaires à déployer sur l'évènement et pour lesquels une demande sera effectuée auprès de l’État, suite à la prochaine réunion de la commission extra-municipale réunie ce soir.