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San Fermin : des milliers de personnes se rassemblent contre les agressions sexistes

Des milliers de personnes se sont réunies sur la place de mairie d'Iruñea pour dénoncer l'agression sexiste dont une jeune femme s'est portée victime, au petit matin du 7 juillet. Suite à son signalement, cinq personnes ont été arrêtées.

Le rejet des agressions sexistes a rassemblé des miliers de personnes. © Iñigo URIZ / ARGAZKI PRESS
Le rejet des agressions sexistes a rassemblé des miliers de personnes. © Iñigo URIZ / ARGAZKI PRESS

Les bestazale étaient des milliers sur la place de la mairie d'Iruñea, hier soir, à avoir répondu à l'appel des collectifs féministes en réponse à une agression sexuelle dénoncée par une jeune femme de 19 ans, au cours de la première nuit de San Fermin. Il n'avait pas fallu longtemps aux policiers pour arrêter cinq personnes correspondant à son signalement, dont quatre repérées dans l'encierro.

Les faits auraient été commis dans la rue Paulino Caballero, dans le centre-ville, vers 3 heures du matin. La jeune femme aurait été entraînée sous le porche d'un immeuble et aurait été abusée sexuellement. La victime a été prise en charge par le centre hospitalier de Navarre et les cinq suspects sont en garde à vue.

"Aucune agression ne doit rester sans réponse"

Avant l'heure de rassemblement, jeudi 7 à 21 heures, les rues adjacentes à la place étaient déjà bondées. Une mobilisation plus forte encore que pour le Txupinazo. Dans la foule, le maire Joseba Asiron et la présidente du du Gouvernement, Uxue Barkos, qui ont fait de la lutte contre les agressions sexistes leur cheval de bataille.

Les mains levées, les milliers de personnes rassemblées ont répondu à la violence par des slogans, comme "Erasorik ez erantzunik gabe", "Aucune agression ne doit rester sans réponse". Un message tant porté par les militants, les bestazale que les pouvoir publics, la Mairie réaffirmant le rejet de toute  agression, violence ou attitude sexiste.

La triste occasion de rappeler que c'est "à la société de changer le modèle culturel dans lequel on protège l'agresseur et où on culpabilise les femmes, en leur demandant d'accepter les compliments, les brimades ou les harcèlements, comme autant de prémisses à la fête ou aux coutumes".

Pour la première fois, un bureau a été ouvert aux victimes d'agressions sexuelles, quelles qu'elles soient, entre la place del Castillo et l'avenue Carlos III de midi à 14 heures et de 18 heures à minuit. Deux numéros sont aussi mis à leur disposition, le 092 et le 112.