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La dispersion compte une nouvelle prison

Pour Bagoaz, le récent transfert de deux détenus basques vers la prison de Valence signe le renforcement de la dispersion.

La prison centrale de Valence est le 29e établissement où sont dispersés les détenus basques. © www.annuaires.justice.gouv.fr
La prison centrale de Valence est le 29e établissement où sont dispersés les détenus basques. © www.annuaires.justice.gouv.fr

Début juin, Ibon Goieaskoetxea et Aletxu Zoboran ont été transférés dans la prison centrale de Valence, située à 875 km du Pays Basque. Elle monte à 29 le nombre d'établissements pénitentiaires dans lesquels les détenus basques sont dispersés. Pour le collectif Bagoaz, "ces transferts vont à l’encontre du processus de paix" et constituent une "réelle provocation".

Bagoaz voit dans ces mouvements "un très mauvais signal" envoyé par le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, faisant fi des demandes de rapprochement et de regroupement portés par les détenus et "relayés par la majorité des forces politiques, syndicales et sociales du Pays Basque".

"Cette politique de dispersion non seulement porte atteintes aux droits fondamentaux des prisonniers basques à maintenir un lien avec leurs familles et proches, mais elle a également un coût humain", rappelle le collectif, à l'heure où l'association des familles et proches de prisonniers Etxerat déplore le cinquième accident de l'année sur la route des prisons, qui a déjà causé la mort de seize personnes.

"Cette situation n’a que trop duré", pour le collectif qui s'adresse "au gouvernement français et en particulier au garde des Sceaux pour que cesse cette politique d’éloignement et de dispersion."

Le 3 juin dernier, Aletxu Zobaran entrait en grève de la faim pour protester contre son transfert dans la prison de Valence, dans laquelle il serait isolé de ses camarades basques. Il cessait le mouvement cinq jours plus tard à l'annonce du transfert d'Ibon Goieaskoetxea.