Ils sont arrivés au bout de leur condamnation, mais pas de leur peine. Sept Basques détenus dans les prisons espagnoles sont privés de liberté malgré l’application complète de la décision judiciaire. Sare, le mouvement de défense des droits des détenus basques, lance une campagne en soutien à ces détenus.

Le gouvernement espagnol refusant la confusion de peine, du moins dans le cas de militants d’ETA, ces derniers voient leur séjour en prison prolongé. Malgré la directive européenne 2008/675/JAI, qui demande aux pays membres de l’Union Européenne de prendre en compte les peines appliquées dans un état voisin dans le calcul de la durée de la peine décidée par leurs propres juridictions, Madrid continue à superposer les condamnations. Ainsi, il ne prend pas en compte les années passées dans les prisons françaises.

Par ce principe européen, sept détenus basques auraient dû être libérés à ce jour. Parmi eux, Josu Arkauz Arana et Santi Arrospide Sarasola, tous deux originaires de Gipuzkoa et papas d'enfants habitant au Pays Basque Nord. Font également partie de la liste Jose Jabier Zabaleta Elosegi, Iñaki Etxeberria Martin, Francisco Mugika Garmendia, Jose Ramon Lopez de Abetxuko et Iñaki Bilbao Beaskoetxea.

Sare a décidé de faire état de leur situation par des initiatives locales. Les habitants des communes concernées par le sort de ces détenus décideront ensuite quelle suite devra être donnée à la campagne.

Le mouvement de défense des droits des détenus considère que le gouvernement espagnol applique "le droit de l’ennemi" et non "le droit international". Pour cela, il s’appuirait bien souvent sur sa législation. Le maintien en détention des prisonniers malades et la politique de dispersion en seraient l’illustration.