A une écrasante majorité les cheminots ont voté la reconduction de la grève pour 24 heures ce matin. Réunis à la gare de Bayonne à partir de 4 heures, ils se sont exprimés à 9h30 en assemblée générale (123 pour, 1 contre). Dans la nuit, les négociations entre la direction nationale de la SNCF et les principaux syndicats ont débouché sur un texte. Le Syndicat SUD a fait savoir en milieu de journée qu'il rejetait cet accord et la CGT se donne encore le temps de la réflexion.

La responsable régionale des ressources humaines de la SNCF avait fait le déplacement ce matin à Bayonne. Elle n'a cependant pu que constater la détermination des grévistes. "Pour la première fois des huissiers étaient là" note également Julien Delion de la CGT. Pour détendre l'atmosphère, les grévistes proposaient aux passants un jeu de massacre. Sur les boites de conserve, les têtes de quelques ministres ou du chef de l’État.

Signature ou pas de l'accord par la CGT ? La question sera certainement sur toutes les lèvres demain à Hendaye, car elle signerait probablement une sortie de crise. "En l'état le texte ne nous satisfait guère" précise Julien Delion.

Pour être validé, l'accord doit obtenir la signature de syndicats représentants au moins 30 % des voix. C'est déjà le cas avec la CFDT et l'UNSA, favorables au texte. Mais si une majorité s'y oppose, l'accord peut être bloqué. La CGT et SUD représentent, eux, un peu plus de 50 % des voix.

Demain les cheminots se retrouveront à Hendaye où ils récolteront des vêtements au profit des victimes des inondations de 9h30 à 12h30. Jeudi, les collectes auront lieu à la gare de Bayonne (de 6 heures à 11 heures) et vendredi à nouveau à Hendaye (de 9h30 à 12h30).