"Separatismorik ez" (pas de séparatisme, en basque). C'est le slogan choisi cette année par l'association Basaizea pour illustrer Nafarroaren Eguna. Avec humour, Basaizea veut ainsi mettre en avant les liens historiques unissant les deux Navarre et la volonté de les renforcer. La journée du dimanche 24 avril est le point d'orgue de ce rapprochement. Si les jeunes de Basaizea ont l'habitude de présenter Nafarroaren Eguna à Iruñea, ils n'étaient pas seuls cette année: des membres d'Etxauzia Elkartea les accompagnaient pour communiquer sur leur projet, lui aussi au cœur de la Navarre.
Une présentation de Nafarroaren Eguna dans la capitale de la Navarre a bien sûr valeur de symbole. C'est dans les locaux de l'association Iparla Elkartea qu'elle a eu lieu, samedi 15 avril. Manière de rappeler aussi que la culture est le ciment des relations entre les deux versants de la Navarre. Ramuntxo Bidart de Basaizea le rappelle : "nous n'avons pas attendu le changement politique en Navarre pour tisser des liens culturels forts avec l'autre coté".
Des liens culturels que l'association Etxauzia Elkartea cherche également à développer à travers son projet "Etxauzia Nafartarren etxea" (Etxauzia la maison des navarrais, en basque), en rachetant le château. Filipe Bidart, membre de l'association, explique l'objectif de ce rendez-vous dans la capitale navarraise : "La campagne vient de démarrer, il s'agit de bien faire connaître le projet, aux navarrais bien sûr mais à tous les basques également. Le but étant de dépasser le monde uniquement culturel et de se faire connaître du plus grand nombre". Et celui-ci d'ajouter "nous cherchons à passer à la vitesse supérieure, en sensibilisant des personnalités connues".
Des personnalités soutiennent le projet d'Etxauzia elkartea
Pour se réapproprier ce lieu dont l'histoire se confond avec celle du royaume de Navarre, Etxauzia Elkartea a mis ainsi en avant, à Iruñea, un certain nombre de personnalités soutenant le projet. Parmi elles, le physicien Pedro Miguel Etxenique, les écrivains Joseba Sarrionandia et Bernardo Atxaga, le chanteur Natxo de Felipe, la présidente de EH Bildu Laura Mintegi, l'eurodéputé Koldo Gorostiaga etc... Coté nord, les parlementaires Sylviane Aleaux et Frédérique Espagnac, l'historien Claude Labat, l'universitaire Xarles Videgain etc... Personnalités accompagnées par le soutien de nombreux habitants de Baigorri dans un clip diffusé pour l'occasion.
Dimanche prochain la présidente du gouvernement foral Uxue Barkos et le maire d'Iruñea, Joseba Asiron, sont attendus pour Nafarroaren Eguna. Le président d'Etxauzia Elkartea Anje Arregi précise que "plus d'une centaines d'invitations aux élus des deux cotés ont été envoyées pour une rencontre en fin de matinée à la salle Plaza Xoko". Y sera abordée la façon de lutter contre le "séparatisme", et seront sans nul doute évoqués les fonds encore nécessaires pour faire de la salle des vicomtes d'Etxauz la maison de tous les navarrais.
Le programme de Nafarroaren Eguna
Samedi 23 avril
Concert "Izaiteko Libre" (hommage à Manex Pagola) : 21 heures en l' Eglise de Baigorri avec l'orchestre de chambre Hertz Orkestra, Aire Ahizpak, Amaia Riouspeyrous, Xendarineko Ahizpak, Erramun Martikorena, Astezkenekoak.
Prix : 16€ - Réservations : basaizea@gmail.com
Dimanche 24 avril
Place de l'église, le matin : Txalaparta, bertsolari, foire d'artisans - de 12 heures à 13h30, géants, danses, txaranga et musiciens - prise de parole de l'association Basaizea suivi de l'irrintzina et Larrain dantza
Place principale: 14 heures: Le groupe Beira - 15 heures: Bertsu avec Eneko Lazkoz et Saats Karasatorre - 16 heures: Tio Teronen semeak - 17heures : Spectacle de danse avec des danseurs de Bera et du Baztan - 18 heures : Dantza jauziak
Au champ: 14heures, repas animé par des trikitixa, gaitero et chanteurs
A la mairie: 19 heures : Kiki Bordatxo , Lauroba - 21 heures : Eman - 21 h30 : Xiberoots Xokoa - 23 heures : Trikidanz - 1 heure du matin : Tiri & Terry.
Toute la journée: coin des enfants , animations de rue avec Kli-K, Ttek elektrotxaranga et Burrunba elektrotxaranga...
