Argitxu Dufau

La demande de MAE d'Alberto Plazaola rejetée

Alberto Plazaola n'est plus sous le coup d'un Mandat d'arrêt européen (MAE). Le tribunal de Pau a jugé la demande "irrecevable". Son contrôle judiciaire a été levé.

Un rassemblement avait eu lieu à Ciboure pour dénoncer l'arrestation d'Alberto Plazaola. © Isabelle MIQUELESTORENA
Un rassemblement avait eu lieu à Ciboure pour dénoncer l'arrestation d'Alberto Plazaola. © Isabelle MIQUELESTORENA

Le tribunal de Pau a rejeté la demande de Mandat d'arrêt européen (MAE) formulée par la justice espagnole à l'encontre d'Alberto Plazaola. "La demande était irrecevable et il n'est plus sous contrôle judiciaire", a déclaré son avocate, Me Xantiana Cachenaut.

En effet, la justice espagnole lui reproche des faits commis en 1987 en Espagne alors que les MAE sont applicables pour des faits postérieurs à 1993. De plus, la demande de MAE n'a été formulée qu'en espagnol ; elle aurait dû être traduite en français.

Alberto Plazaola n'est pas à l'abris d'une demande d'extradition, cette procédure est plus adaptée dans son cas. "Nous n'avons, pour l'instant, pas de nouvelle d'une telle demande", assure l'avocate. "Nous demandons à l'Etat français de ne pas engager de procédure d'extradition à son encontre et de laisser Alberto Plazaola vivre en toute normalité à Ciboure", a déclaré le collectif de défense des droits des détenus basques, Bagoaz, dans un communiqué.

"L'Espagne bafoue cette directive européenne"

"D'autre part, les directives européennes en matière de confusion de peine s'appliquent normalement à tous les Etats membres et les Etats français et espagnols ne peuvent échapper à cette règle (...). Aujourd'hui, l'Espagne bafoue cette directive européenne", poursuit le communiqué.

Le Tribunal suprême espagnol s'opposant à la confusion des peines, il ne prend pas en compte la peine déjà accomplie par A. Plazaola sur le territoire français. Il a déjà effectué 24 ans de prison. Il a été arrêté à Ciboure en septembre dernier. Libéré au même moment que lui en décembre 2014, après 27 ans de détention dans l'Hexagone, Santiago Arrozpide a été condamné récemment à 17 ans de prison dans l'Etat espagnol, en juin dernier, pour de nouveaux faits.