Argitxu Dufau

Les trains de nuit annulés pendant les fêtes pour dénoncer une "catastrophe évitée"

La SNCF annule son dispositif spécial train de nuit pour les fêtes de Bayonne à cause d'un mouvement de grève. Les syndicalistes CGT dénoncent de gros problèmes de sécurité survenus le 11 janvier dernier. Un train aurait déshunté et une catastrophe aurait été évitée.

Les syndicats dénoncent un risque de déshuntage des trains. © Gaizka IROZ
Les syndicats dénoncent un risque de déshuntage des trains. © Gaizka IROZ

Dans un communiqué, la SNCF a annoncé l'annulation du dispositif spécial train de nuit programmé pour les fêtes de Bayonne dans son intégralité "en conséquence de mouvements sociaux".

Le mouvement de grève prévu du 30 juillet, à 4 heures du matin, au dimanche 2 août, à 8 heures, est mené par les conducteurs d'Hendaye et les agents d'exploitations régionaux. Il touche les lignes Hendaye-Bayonne et Bayonne-Dax.

L'affaire remonte au 11 janvier dernier lorsqu'une "grosse catastrophe ferroviaire a été évitée", explique Julien Delion, représentant syndical de la CGT. D'après le syndicaliste, un train Bordeaux-Dax aurait déshunté "à sept reprises sur onze kilomètres". Cela signifie que le train n'émet plus de signal et que personne ne connaît son positionnement. Il devient en quelque sorte un train fantôme.

Il aurait traversé des passages à niveau sans que les barrières ne soient baissées avec le risque qu'un train le percute à l'avant ou à l'arrière. "Cela pourrait se reproduire", assure J. Delion.

La SNCF n'aurait pas prévenu le comité d'hygiène, de la sécurité et des conditions de travail. Les salariés l'auraient appris d'eux-mêmes le 2 mars dernier. Jusque là, la SNCF aurait "caché ces événements aux cheminots". Ils ont informé l'Inspection du travail qui aurait signalé un risque grave de répétition.

Ils seraient alors entrés dans un bras de fer avec la direction, en refusant d'assurer la circulation avec du matériel non sécuritaire et deux salariés auraient été sanctionnés par des retenues sur salaire. Ils ont donc décidé de renforcer le mouvement de protestation.